Égypte 2018

Accompagnées de textes (une plume parfois légère et humoristique)  vous trouverez ici  mes photos reportages de mon magnifique voyage de 14 jours en Égypte effectué le 19 septembre 2018.

NOTE: Prochainement, après le rassemblement des photos de mes compagnes ou mes ''Trois Grâces'' Josée, Isabelle et Hélène vous pourrez survoler en images époustouflantes notre séjour au pays du Soleil levant.  BON VOYAGE chers lecteurs.


Mardi le 18 septembre 2018

 

                           Voyage « MAGIC EGYPT » -

 

*Avertissement :

 

Selon mon emploi du temps, et n'étant pas encore à la retraite, la livraison de mes textes, sur FB, pourrait se distancier de deux jours ou trois afin de mieux sélec-tionner mes notes de voyage et de vous en informer le plus fidèlement possible.

      Cela dit, tant qu'aux photos et vidéos, vous pourrez les découvrir progressivement sur mon site WEB « guytaytremblay.com ».

 

MERCI à vous tous, de m'accompagner dans le récit d'un voyage dans lequel je vous entraînerai, là ou chaque jour, le soleil se couche aux pieds des mys-térieuses et énigmatiques grandes PYRAMIDES : Chéphren - Mykérinos - Khéops.

    Dans l'antiquité, par leur splendeur et leur démesure, ils furent les sept merveilles du monde.

 *Avant-propos

 Depuis mon enfance , vers l'âge de 7 ans, que je caresse de réaliser ce projet. Souvent, ma petite tête sur l'oreiller, je m'inventais des petits scénarios dans lesquels je combattais les serpents, scorpions et maléfiques momies sortant des sables du désert. Un bon jour, à la bibliothèque municipale, je découvre le magnifique livre poétique « Le petit Prince » d'Antoine de Saint-Exupéry.

Transporté par les vents chauds de mon imagination, me voilà confronter entre le visible et l'invisible. Bref, c'est à ce moment que j'ai pris conscience que ma vie serait parsemée, pas seulement de mirages, mais aussi, d'aventures, d'oeuvres connaissant le succès et des moments d'émerveillement.

 *Une ombre au tableau

 Considérant qu'à 77 ans ( deux pontages au cœur en 2002) ce n'est pas encore pour moi « l'âge des ténèbres » je me sens de taille (avec mes pilules) pour entreprendre un voyage, exigeant quand même, car il faudra affronter particulièrement la chaleur du pays (moyenne entre 35 et 40 degrés) et aussi, suivre les longues visites guidées sur des sites archéologiques touristiques qui obligent de longues randonnées et une énergie supplémentaire pour explorer certains temples et monuments dans lesquels sont creusés, puits, couloirs ascendants, couloirs descendants, menant aux galeries et aux chambres de la reine ou du pharaon.

Mais, l'ombre dont je veux vous parler est celle-ci. A deux jours du grand départ, un virus violent attaque mon système digestif. Selon les symptômes, j'aurais contracté une gastro-entérite. C'est la consternation. Mon voyage est compromis. Adieu le Nil , les Pyrami-des et La Vallée des Rois, pensais-je? J'implore donc le dieu des sciences, des arts et de la médecine THOT.

 Malgré son âge légendaire, il ne semble pas sourd à mes supplications.

Le lendemain, grâce aux bons soins de ma coloc et adorable garde-malade privée, MARCELLE, miracle, mon ''va-vite'' tombe au ralenti. L'espoir renaît et je me rétablis rapidement. Je peux donc, terminer de faire mes valises et partir en toute quiétude.

 *Les préparatifs :

 Avant de quitter le sol canadien, comme tout bon voyageur qui veut s'instruire, je fait quelques recher-ches sur Wikipédia, zoom sur l'Afrique, destination Égypte.

 Voici donc en bref, la salade d'informations recueillies qui m'aideront à mieux comprendre et saisir cette civilisation égyptienne, ancienne et moderne, dont les richesses archéologiques et culturelles ne cessent de surprendre les scientifiques et d'éblouir les millions de visiteurs :

 Le Caire, capitale de l'Égypte est aussi la plus grande ville du Moyen-Orient.

Population : Plus de 16 millions d'habitants. Ils sont appelés Cairotes.

Pollution : Le Caire est une ville à croissance très rapide, ce qui a soulevé un certain nombre de problè-mes environnementaux : fonderies de fer et de plomb, pollution de l'eau et du sol (égouts souvent défail - lants, déchets à ciel ouvert). Aussi, on compte actuel-lement plus de deux millions de voitures dont 60% ont plus de dix ans. Un nuage noir apparaît au-dessus de la ville chaque automne, causant chez les habitants des maladies respiratoires.

Économie : Repose sur l'agriculture, le pétrole, le gaz naturel et le tourisme qui après quelques années de vaches maigres, le taux des visiteurs augmente, grâce à l'accompagnement et à la protection de la police touristique  militaire.

Le Nil : C'est le fleuve Amazone, le plus long du monde. Longueur 6,700 km.

 A comparaison, notre majestueux fleuve St-Laurent est de long de 1,197 km, mais son estuaire est le plus grand sur Terre avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km.

 Le Nil est la voie qu'empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. C'est aussi sur ce fleuve sacré, que les cérémonies funéraires avaient lieu lors de la mort du Pharaon et qu'on transportait jusqu'à sa dernière de-meure,

 La Vallée des Rois.

 En 2013, l'Égypte compte 7 sites inscrits au patrimoi-ne mondial, 6 culturels et 1 naturel.

 Nos deux guides :

 Dr.Carmen Boulter, originaire de Montréal, professeur à l'Université de Chicago et conférencière renommée pour sa passion en égyptologie. (Organisa-trice pour groupes touristiques, sous la bannière MAGIC EGYPTE TOURS.

Sherif EL Kelany, notre guide égyptien, étudiant uni-versitaire, prépare une thèse sur le monument d' Abu Simbel.

 Nous voilà maintenant bien renseigné, les bagages sont prêts, le moral est au zénith. Prêt pour l'embar-quement. Je vole sur Air France. Attachez vos ceintu-res, un rêve va se réaliser.

 

 

 

 « MAGIC EGYPTE »

   Deuxième lecture

   Mardi, 18 septembre, 2018

   EN ROUTE POUR UN RÊVE EXCEPTIONNEL

         Au lieu d'être dans la lune, dans mes moments de contemplation, j'ai toujours été heureux d'avoir la tête parmi les étoiles. Star système oblige. Ha! Ha!

      Drôle de coincidence, c' est de nuit que la traversée des continents (aller/retour) va se faire. En plus, pour un vieil artiste comme moi, ayant une carcasse de tortue centenaire, de plus en plus fragile, parfois un peu au ralenti à cause de mon arthrose aux deux genoux, j'ai le grand privilège et le plaisir d'être accompagné, non seulement d'une grande amie de la famille, Josée (qui sera aussi ma coloc pour partager la chambre d'hôtel) mais aussi, de deux autres jeunes personnes fort sympathiques, Hélène et Isabelle. Je les appellerai tout au long de notre voyage « Les Trois Grâces » car, je dois le souligner, avec discrétion et d'une gentillesse sans borne, ce trio de femmes remar- quables et exceptionnelles, m'a apporté beaucoup d'attention, afin que je vive, tout comme elles, des moments magique et inoubliables. Donc, à nous quatre, formons un petit groupe francophone ''tricoté serré'' qui se joindra au groupe MAGIC EGYPT TOUR , le jeudi 20 octobre, organisé par Dr. Carmen Boulter, guide et renommée pour ses nombreuses conférences en égyptologie.

          Le tableau électronique nous informe, à notre soulagement, que l'embarquement se fera comme prévu, c'est-à-dire à 21h35.

 Dans le super Boeing 787 de la compagnie Air France, en attente pour le grand départ, nous sommes bien confortablement et calmement installés au fond de notre siège. Mes ''Trois Grâces'' occupent à gauche de l'appareil les trois places près du hu- blot, et moi, en ligne diagonale, juste derrière elles, dans la partie centre, je suis à ma place réservée 33G, juste à côté de l'allée, pour faciliter mes déplacements au toilette en cas d'urgence, ayant une prostate toujours en éveil, sensible aux liquides et médicaments prescrits que j'ai pris soin d'apporter avec moi dans la cabine. Assez de bavardage, je sens mes lecteurs s'impatienter.

        J'aime ''m'envoyer en l'air''. J'aime prendre l'avion. C'est pour moi l'occasion idéale de m'échapper à l'attraction terrestre pour goûter à la liberté céleste.

         Attachez vous ceintures. Les moteurs du Boeing ronronnent à plein poumons.

         Feu vert venant de la tour de contrôle. A fond la caisse. Comme un aigle royal, l'oiseau de métal prend son envol majestueusement, s'enligne dans le corridor aérien international qui lui est réservé, pour arriver à notre première destination, Paris - Charles de Gaulle.

     Mais avant, il faudra survoler la planète un peu plus de six heures, en position assise, les yeux fermés pour certains passagers, ou encore, les yeux fixés sur un petit écran offrant une programmation variée : des jeux, films, musique, etc.

       Moi, j'ai essayer de jouer au SOLITAIRE mais comme le programme défectueux du jeu ne faisait qu'à sa tête, j'ai vite éteint l'appareil.

      Oups! On vient tout juste de passer Terre-Neuve. Nous voilà à léviter au-dessus de l'Atlantique. Je sens un vague de fraîcheur me caresse le visage... c'est seulement la dame assise à côté de moi qui ajuste les jets d'air au-dessus de nos têtes.

    Incluant le personnel de bord, nous sommes près de 260 passagers à voler sur les ailes d' Air France. Sa réputation légendaire d'un service de qualité ne fait pas défaut.

     Après trois heures d'accalmie, soudain, les lumières s'allument nous annonçant l'heure de la petite colla-tion . En toute obéissance, les gens en mouvement regagnent leur siège respectif. Le repas est excellent. Les menus en tout temps sont de plus en plus sélectifs (écolo ou végétarien). Notre palais en est que mieux satisfait.

        Le ventre plein, on se réinstalle en position repos. De nouveau les lumières se tamisent pendant que les puissants moteurs du Boeing 787 nous chatouillent à peine l'épiderme de notre peau. Même de petits ron-flements, distribués ici et là, s'harmonisent parfaite-ment avec le son continu des deux puissants réacteurs parasites sous les ailes de l'appareil.

          Dans ma tête, je suis en contemplation avec les dernières technologies de l'espace. Au temps des Égyptiens, l'on déplaçait des tonnes de blocs taillés dans la pierre pour élever des temples et des pyrami- des . Aujourd'hui encore, malgré plusieurs hypothèses venant de scientifique ou d' égyptologues, le mystère plane toujours. On n'a pas encore réponse de la maniè-re que ces massives pierres ont été empilées l'une sur l'autre : rayons lasers, lévitation, ultra sons, ou même , l'intervention d'extra-terrestres? On fabule tellement que les réacteurs de notre imagination n'en finissent pas de s'étourdir.

       Nous contemporains, nous devons une fière chan-delle à Charles Lindbergh, pionnier américain de l'aviation, ayant été le premier pilote à relier New-York /Paris.

       Depuis, grâce à l'avancée scientifique rapide et progressive en aérospatial, nous voilà projetés dans l'espace dans des cylindres hermétiques et autono-mes, pesant des tonnes, volant aussi en mode pilote automatique s.v.p. C'est génial, fabuleux et presque terri-fiant à la fois. J'imagine l'étonnement de Pharaon Ramsès 11 assistant à l'atterrissage d'un Boeing 747 (deux étages) dans l'allée royale bordée de plus de 1000 sphinx à l'entrée du temple. Je pense que Pharaon aurait tout le loisir de s'interroger sur la pertinence du futur!

       Cela dit, poursuivons notre route. Nous quittons l'Atlantique, toujours en équilibre avec le cosmos. Les agents de bord ayant ramassé les cabarets, j'en profite pour une petite visite au toilette. Pas aussitôt enfermé dans la cabine hygiénique, j'entends le pilote annon-çant quelques turbulences . Il a raison, à peine quel-ques instants après, en position debout, j'essaye de tenir mon équilibre comme un planchiste qui divague, de me concentrer et ''de miser juste'' pour éviter tout débordement. Étant situé dans la queue de l'avion, zone reconnue pour des fluctuations passagères, je redouble de prudence et regagne rapidement mon siège.  

     Le calme revenu, nous survolons Paris. En douceur, comme une feuille d'érable en automne, l'avion se pose sur la piste de Charles de Gaulle accompagné du lever de soleil.

     Je sens déjà le vent du désert. Terre d'Égypte est à l'horizon. Ce n'est pas un mirage.

 

 

 

 

« MAGIC EGYPT »

   Troisième lecture

    Mercredi, 19 septembre, 2018

    DESTINATION LE CAIRE

           Après une escale d'environ cinq heures à Paris-Charles de Gaulle, nous voilà repartis sur Air France, direction Le Caire, capitale d'Égypte, classée comme étant la plus grande ville d'Afrique.

     Le vol durera 4h35 min. Déjà, les quelques nuages gris retardataires s'effacent lentement devant nous, pour laisser toute la place au soleil briller et nous accompagner pendant toute la durée de notre voyage. La température oscillera entre 32, 38 et même 40 degrés, sans humidité (à peine quelques fois lorsque nous étions en visite souterraine, dans des galeries étroites et peu ventilées). Il est aussi important de bien se chausser, surtout pas en sandales ou 'gogounnes' puisque l'accès aux différents sites est parsemé de sable, de pierres rocailleuses, beaucoup d'escaliers et de surfaces inégales au sol. Un chapeau, une casquet-te, ou un voile, vous est très recommandé, si vous ne voulez pas que votre tête, trop exposée, ne change en tomate, ou lumière d'urgence de pompiers. En général, tous les endroits visités sont très sécuritaires et bien aménagés, WC incluse dans le forfait.

        Rénové et restauré il y a environ 10 ans, l'aéroport international du Caire est bien à l'image de son peuple, grand et accueillant. Son architecture est à la fois nova teur, d'une belle sobriété et fonctionnel. Quelques murs sont décorés de fresques aux paysages et per-sonnages colorés illustrant le passé, le présent et l'avenir. Plus de 65 compagnies aériennes utilisent les pistes d'atterrissage longues de plus de 3,300km. Vous vous imaginez, annuellement, au-delà de 14 millions de voyageurs touchent le sol égyptien.

      C'est presque le même nombre que sa population qui est de 16 millions d'habitants.

     Me voilà plongé dans un nouvel environnement aux ondes que je perçois déjà très positives. Avant de par-tir, je souhaitais un dépaysement marqué, et bien , c'est réussi. C'est un choc culturel qui me réjouit. Je me sens comme un pèlerin qui découvre sa terre promise. Aussi, j'aimerais préciser à mes lecteurs, que l'inten-tion première que je vise avant tout, en choisissant l'Égypte, ce n'est pas de découvrir un circuit touristique banal, mais plutôt de me plonger spirituellement dans l'univers ésotérisme de la mémoire du temps. De là, je pourrai peut-être avoir quelques réponses, sinon quelques éclaircissements de ma raison d'être. Com-me le dit si bien sublime Pharaon de Laval TOUTAN-KHIDOU :  « Si nous voulons pas perdre des plumes, laissons philosopher les oiseaux ».

      En clair, cela signifie qu'il vaut mieux se taire et que c'est dans l'ombre du silence que tout s'illumine. 

 VIVEMENT, à NOTRE HÔTEL CINQ ÉTOILES à GIZA.

  Après la cueillette de nos valises, mes « Trois Grâces » et moi, nous nous dirigeons comme une famille de canards, tout droit aux portes douanières. L'exercice de contrôle, à ma grande surprise, se fait rondement, poliment et rapidement. Personnellement, j'ai l'im-pression de faire un « strip-tease ». Enlève la montre, les souliers, la ceinture. Vous avez intérêt à porter un pantalon juste à votre taille, pas trop ample, sinon vous pourriez, vous pourriez vous retrouver les culot-tes à terre, dévoiler votre sous-vêtement sexé, ou pour les sportifs, un 'jack-strap' ou encore, selon l'âge avancé, une couche jetable.

       A l'accueil des voyageurs, une pancarte élevée très visible, sur laquelle est inscrit le nom du groupe MAGIC EGYPT, tenue par notre guide égyptien Sherif, nous confirme que nous sommes bien au bon endroit. En deux temps, deux mouvements,

   Josée, Hélène, Isabelle et moi, prenons place dans un taxi et filons, sans embouteillage, sans cône orange, à 50 minutes de l'aéroport, vers le plateau de GIZA, con-nu pour ses impressionnants monuments anciens, en-tre autre, les célèbres pyramides d'Égypte.

        Il est maintenant 11h00 du soir, nous sommes aux portes du Sahara et la nuit étoilée nous sourit, un signe probable de bienvenue.

       A notre arrivée à l'hôtel, un autre poste de contrôle. Un policier, portant veste blindée et en tenue extrême, accompagné d'un chien renifleur, fait signe au chauf-feur de taxi, d'arrêter le moteur. Notre guide Sherif, nous informe et nous rassure en même temps, qu'il en sera ainsi pendant toute la durée de notre séjour (sortie/entrée). Afin de protéger les touristes, le gou-vernement conseille et oblige chaque hôtel une sécuri-té sans faille. De ma fenêtre, je vois le chien, la langue pendante, accomplir sa tâche avec le policier faisant le tour du véhicule. Le but de l'inspection est surtout de ne pas avoir la surprise qu'une bombe explosive à re-tardement soit cachée sous la carcasse de notre véhi-cule.

     Des événements cruels en 1998 et 2011 et 2013, nous rappellent encore du bout des lèvres, des attentats terroristes au Caire, particulièrement ciblés aux auto-cars touristiques qui ont eu pour effet d'affaiblir l'éco nomie du pays. Des milliers de voyageurs ont rapide-ment rayé le Moyen-Orient comme destination vacan-ces. Fort heureusement, aujourd'hui, l'industrie touris- tique égyptienne sort de ces cendres.

    Nous voilà enfin, les Trois Grâces et moi, dans le hall de l'hôtel 5 étoiles, considéré comme étant le plus prestigieux à travers le monde, vous l'avez deviné, et j'ai nommé, LE MARIOTT – Mina House de GIZA. Le décor est fabuleux. Je vis un conte de fée. A notre pas-sage, les statues de marbre pleine de volupté, sem-blent s'animer. Discrètement, même les fontaines d'eau pleurant des larmes de diamants, m' invitent à calmer mon excitation débordante et d'oublier le déca-lage heure. Mon horloge biologique doit se stabiliser aux rythmes du pays d'accueil. Une importante page historique naît dans ma tête comme un précieux papy-rus témoin des civilisations passées.

A LA RENCONTRE DE CÉLÉBRITÉS

       Pendant que ma gentille coloc Josée s'occupe de récupérer notre clef électronique de notre chambre, tout à coté du bureau à la réception, à gauche, une vitrine illuminée, dans laquelle plusieurs photogra-phies en noir & blanc sont exposées, attire ma curio-sité.

      Je m'approche donc plus près et ce que je vais dé-couvrir me renverse tellement, la surprise est grande. Debout, figé comme une momie, me voilà en présence de célébrités de différentes époques qui ont visité le MARIOTT HOTEL dans lequel je suis. Ce sont des rois, des reines, des chefs politiques et des artistes qui ont marqués l'histoire :

 1869 – L'Impératrice Eugénie de France.

 1971 – Le Président Richard Nixon.

 1977 – Le Président Jimmy Carter.

 1981 – Charles Aznavour (auteur-compositeur-inter-

              prète).

 1990 – La Princesse Caroline de Monaco.

 1990 – Maurice Béjart (chorégraphe – Le Boléro de

               Ravel).

 1990 – Gianni Versacé (Designer).

 2000 – Mrs. Barbara Bush (1ère Dame USA).

 2000 – Brooke Shields (actrice américaine).

              -  Omer Sharif (acteur égyptien).

 2018 – Pour compléter le tableau, virtuellement, en tant que Pharaon de Laval, TOUTANKHIDOU magi-quement, je passe à travers la vitrine comme un fan-tôme pour rejoindre et rencontrer toutes ces célébrités légendaires.

         Oups! Après moi le déluge.

          Il est temps d'aller au lit. Me voilà dans de beaux draps. Demain, au programme, excursion avec tout le groupe MAGIC EGYPT dans la jungle du marché public

 du Caire. J'éteins ma lampe de chevet. De fatigue, je tombe dans les bras de Morphée, Dieu des rêves pro-phétiques.

 

 

                                 « MAGIC EGYPT »

                                 4ème lecture

                     Jeudi, 20 septembre, 2018

 

L'AVENTURE COMMENCE

     Après une excellente nuit de confort et d'un sommeil profond, nous devons nous lever tôt pour respecter l'horaire du programme de la journée.

    Il est 7h00 du matin. J'occupe le premier la chambre de bain, afin de donner la chance à ma charmante co-loc Josée tout le temps pour être en beauté. Noblesse oblige.

      Cela fait, nous rejoignons Hélène et Isabelle pour le petit déjeuner en famille. Un table nous a été réservée sur la terrasse à l'extérieur dont la vue me rappelle un fragment des jardins de Versailles, sans les palmiers.

Il n'y a aucun doute, le concept environnemental de l'Hôtel MARIOTT réussit à nous fusionner avec cette nature florissante, exotique et paradisiaque. Plus encore, pour rendre notre séjour sans ennui, j'ai même remarqué dans les arbres, de petites boîtes suspen-dues discrètes servant de piège aux insectes nuisibles.

       Tous, découvrons silencieusement un décor inha-bituel. En face, un super étang d'eau artificielle nous fait miroiter l'image d'une grande pyramide, plantée là comme par magie. Puis, le spectacle continue. Sortant de nulle part, voilà que quelques fontaines jaillissent comme des geysers. Pour compléter l'enchantement, un doux vent chaud du désert, nous caresse le visage. Il n'y a aucun doute, nous sommes aux portes du Sahara.

     Oups! La voix d'un jeune serveur nous interpelle : « Un jus d'orange? Un café ou un thé chaud? » Après un substantiel déjeuner, les Trois Grâces et moi, nous nous retrouvons dans le hall de l'hôtel. Pour la première fois, avec cordialité, faisons connaissance avec les 28 autres membres du groupe MAGIC EGYPY TOUR. Les pays représentés sont le Canada (Québec), les États-Unis et l'Australie.

 

 TOUT LE MONDE À BORD, NOYÉ DANS L'EUPHORIE.

       C'est dans un autocar de luxe, Mercedes-Benz, que ce fera toutes nos excursions en plus d'être accompa-gnés discrètement d'un policier armé, en tenue civil.

A bord de notre imposant autocar, télévision, air clima-tisé, frigo dans lequel une bouteille d'eau, 2 litres, est réservée à chaque voyageur, et bien sûr, des sièges confortables près des fenêtres panoramiques habil-lées de jolis rideaux bleus opaques pour masquer les rayons chauds du soleil. Ma place assise, sera la plupart du temps, derrière le chauffeur, de façon à combler ma curiosité toujours grandissante.

     Il nous faudra 45 minutes avant d'arriver aux portes du marché public ancien, situé dans le vieux quartier Khan. La circulation est quand même fluide malgré un nombre impressionnant de véhicules, de motos, de bicyclettes et de triporteurs-taxis roulant à travers les piétons, les ânes, les chevaux, même les chameaux. Tantôt, je suis dans la réalité moderne, tantôt, projeté dans une période médiévale. L'euphorie est entière.

      Une réflexion, soudainement me vint à l'esprit. Ce pourrait-il que notre conducteur égyptien soit un robot programmé? Avez lui, tout baigner dans l'huile.

         Donc, notre attentif chauffeur, cellulaire à l'oreille, maintient sa vitesse et avec assurance zigzague pru-demment pour se faufiler à travers une fourmilière humaine et se stationner enfin près d'une Mosquée datant du 14ème siècle.

        Avant de descendre de l'autocar, au micro, notre guide Dre Carmen nous transmet quelques conseils qui se résument à la prudence. Lors d'un achat, ne jamais payé le prix demandé en négociant au plus bas, et surtout, rester regrouper. Pieds à terre pour tous.

        Il est midi. C'est l'heure de la prière. D'une tour, des haut-parleurs diffusent un chant sacré mélodieux. Tout ralentit, certains s'arrêtent de marcher, de man-ger, ou encore, de commercer. C'est pour moi un pre-mier choc culturel m'invitant intérieurement à une communion spirituelle.

     Toujours accompagnés de nos deux guides, s'ajou-tent à quelques pas du groupe que nous formons MAGIC EGYPT, deux, trois jeunes policiers militaires. Leur présence est très amicale, je dirais même, que leur compagnie nous rassure et souhaitée.

 

LE MARCHÉ PUBLIC KHAN EL KHALILI du CAIRE

     Bouteille d'eau d'une main, appareil photo de l'autre, casquette bleue du Québec sur la tête, je me fusionne à notre groupe MAGIC EGYPT et essaye, pour ne pas retarder notre guide Sherif, de suivre la cadence pro-pre aux visites touristiques. Notre marche, ponctuée de haltes, nous permet de découvrir quelques chaî-nons reliant le passé et le présent. Clic, sur les ruines d'une façade d'une forteresse 15ème siècle. Clic, sur un vieux clocher de monastère donc les quelques murs, encore debout, nous rappellent les croisades ou la guerre sainte au XV1 siècle. 

       Vieux de 600 ans, le marché public Khan el Khalili est l'un des plus célèbres souks du monde islamique. On y retrouve de nombreuses Mosquées. C'est avant tout un immense marché d'échange et de mélange culturel qui permet aux touristes de faire une plongée dans la vie cairote.

     Dans ce labyrinthe étourdissant, j'ai la sensation que derrière moi on vient de fermer les portes du XX siècle. Loin de moi, le marché aux puces de St-Eustache. Le quartier Khalili est un bourdonnement constant de mouvements, de formes et de couleurs : tapis, tissus, rideaux et vêtements suspendus vous résument en une fresque vivante toute la fierté des artisans créa-teurs et du respect des traditions égyptiennes. A cela, ajouter odeurs et sensations, vous voilà hypnotisé dans un monde parallèle parfumé qui vous grise et vous transporte hors du temps.

 

PRATIQUER L'ART DE MARCHANDER

        Les vendeurs (vieux ou jeunes) sont de véritables experts en vente, sympathiques et plein d'humour. Dans ses passages et ruelles parfois étroites, nous voilà en présence de spécialistes d'objets de cuivre finement gravés. Des chats maigres et errant, baillent se souciant peu de notre présence. Oups! En voilà un, deux, non, une meute de vendeurs vous offrant col-liers, bracelets, statuettes, momies, sphinx, chameaux, poteries, pierres précieuses, encens et de fines épices. Je crois que suis pris au piège.           

       Oups! Heureusement, le guide Sherif est venu à mon secours, en négociant au prix le plus bas, l'achat d'un T-Shirt à l'image imprimé de soi-disant Pharaon Ramsès 11.

        Quittant hâtivement l'un des bazars les plus célè-bres dans le monde, je traîne un petit peu de la patte pour saisir en photos quelques images pittoresques. Clic, sur un enfant dormant sur le dos d'un mouton. Clic, vue panoramique du marché.

        Un dernier clic, sur un vieil homme, accroupi à la porte d'un petit café, tunique d'époque et tête enru-bannée, fumant sa pipe orientale (le narguilé) fait d'un long tuyau flexible, dans laquelle la fumée passe par un flocon de verre rempli d'eau parfumée avant d'arri-ver à la bouche. Voilà, de la vraie poésie dans l'air!

       Contraste bien sûr, en sol canadien, avec nos pipes plus courtes et plus modernes, bourrées de cannabis, qui nous transportent dans des univers artificiels.

 

                                   « MAGIC EGYP

                                      5ème lecture

                     Vendredi, 21 septembre, 2018

                                       Première partie

ALEXANDRIE : LA PORTE DE L'ÉGYPTE SUR LE MONDE

        Il est 8h00 du matin. De notre hôtel, il nous faudra 3h00 de route avant d'atteindre Alexandrie. On arrête pas le progrès. Nous voilà sur une autoroute rapide à quatre voies et des panneaux signalent aux conduc-teurs, quelle vitesse limite et le corridor à prendre selon la catégorie du véhicule : 70 kl – 90kl – 100kl ou 110 kl.

       Notre autocar roule donc sagement sur la piste à 70 kl. Les infrastructures sont d'une qualité exception-nelle. Pas de nids de poules. Le pavage d'asphalte, très noir, chemine longuement devant nous comme un long ruban sans fin. Y a tellement pas de trafic que j'ai l'im-pression qu'on nous a réservé l'autoroute que pour nous seul. En plus, ce calme palpable à l'extérieur, me fait prendre conscience de la beauté visible et invisible du désert. 

       Oups! Le Petit Prince de Saint-Exupéry m'apparaît sur une petite dune dessinant le bonheur, transporté aussitôt par le vent jusqu'à moi. Le décor inspire à la contemplation et nous dévoile des étendues de sable chaud à l'infini. De mon œil d'artiste, je perçois des couleurs en harmonie avec le paysage, du gris légè-rement ombrageux, du beige mielleux et du jaune formant des surfaces d'or. Pour voir un peu de végé-tation il faudra voyager encore une heure au moins et s'arrêter à un oasis ou un point de ravitaillement.

          Vingt minutes de pose, tout le monde descend. Voyageurs réfrigérés que nous étions dans notre confortable autocar climatisé, nous voilà, aussitôt dehors, saisis par une chaleur intense d'au moins 38 degrés. Nos hôtes arabes égyptiens, tenant un petit commerce de restauration et un comptoir souvenirs, nous accueillent avec un large sourire et une politesse désarmante. Ils nous offre un thé tout chaud pour nous rafraîchir. A ma grande surprise, l'effet est pres-que immédiat. Ce qui m'amène à croire un philosophe platonique d'origine grecque qui disait : ''Il faut com-batte la chaleur, par la chaleur''. Assez bavardé, si on ne veut pas que cela tourne en tempête du désert.

       Nous reprenons rapidement la seconde partie de notre long chemin. A part quelques habitations désuè-tes abandonnées et des rochers isolés, des nomades nous croisent avec des ânes et des chameaux lourde- ment chargés. Contraste n'est-ce pas avec notre mo-yen de transport si moderne.

 ALEXANDRIE VILLE LÉGENDAIRE DE L'ANTIQUITÉ

      Un livre d'Histoire s'ouvre à mes yeux. C'est en l'an 332 av. J.-C., qu'Alexandre le Grand, roi de Macédoine, décide de fonder une ville qui partage son nom en Égypte :  ALEXANDRIE ""La Cité du Savoir" .      

          Des gens de toutes les cultures, de toutes les nations sont venus vivre à Alexandrie attirés par les projections d'avenir, qu'offraient ses grandes métro-poles. L'architecture, les sciences, les arts ainsi que le commerce se développent dans toutes ses potentia-lités. Pendant des siècles Alexandrie restera la plus grande cité, capitale de l'empire grec.

       Aujourd'hui, plus de 4,500,000 de personnes l'habi-tent devenant la deuxième plus grande ville d'Égypte.   

       Il y les vivants, mais aussi les morts longtemps ou-bliés à travers les siècles. Mais voilà qu'en début du 19ème siècle, par hasard, l'Histoire renaît de ces cen-dres. En effet, un bon matin, un charretier égyptien, comme d'habitude, attelle son cheval pour livrer sa marchandise. Il respecte son trajet habituel, mais voilà que son cheval décide de prendre à droite une petite ruelle moins achalandée. Quelques secondes à peine se pas- sent quand brutalement le charretier est im-mobilisé. Une roue arrière, sous le poids, défonce le pavé et crée une ouverture importante lassant voir l'entrée d'un puits ou passage millénaire. C'est ainsi que les portes d'un monde longtemps oublié se sont ouvertes.

KOM EL-SHUQAFA MONUMENTS

        Notre première visite à Alexandrie sera donc dans l'un des plus vieux sites archéo- logiques de l'Égypte. Il s'agit des catacombes Kom El-Shuqafa. Il nous faudra descendre 90 marches pour atteindre les cryptes an-   ciennes véritable cité des morts. Pour le monde moderne c'est une découverte souterraine exception nelle, riche en histoire, dans laquelle s'étend un long réseau de caves taillées à même le roc.

       On y circule aisément et un léger éclairage nous permet d'admirer des tombeaux sculptés de bas re-liefs mélangeant les styles Grecs, Romains et Égyp-tiens. Témoins du temps, ces sarcophages donc, ornés de feuilles grecques et de dieux égyptiens témoignent les rapports entre les premiers immigrants grecs et la population d'origine égyptienne.

       A comparer avec les catacombes sous la ville de Paris, qui remonte à la fin du XV111 siècle, on est loin des XV-XV1-XV11 et XV111 Dynasties, période des gran-des nécropoles construites souvent sous des monta-gnes, pour la gloire des Rois Pharaons, des Reines et de leurs familles. Ces vastes lieux de sépultures, au cœur même des ténèbres, refont surface pour le bon-heur, non seulement des archéologues, égyptologues, professeurs, mais aussi, drainent un public nombreux en quête de sensation et de spiritualité. C'est vraiment l'endroit idéal pour renouer avec le passé de nos an-cêtres, qui aujourd'hui, ressuscitent pour nous accom-pagner dans un voyage hors temps.

Réflexion oblige. J'ai lu quelque part ce petit poème que je vous livre simplement : « La vie sur terre est un passage. L'amour est un mirage, mais l'amitié est 'un fil d'or' qui ne se brise qu'à la mort » J'ajouterais, « Sous terre, nos regrets ne sont que poussière ».

          C'est à mourir de rire. 

 

  « MAGIC EGYPT »

     6ème lecture

 Vendredi, 21 septembre, 2018

 Deuxième partie

 

 AVERTISSEMENT : Chers fidèles lecteurs. Comme vous pouvez le constater, nous sommes toujours à Alexandrie, vendredi, 21 septembre, mais en deuxième partie.

 Le programme de la journée étant bien chargé, j'ai pensé faire un pose, pour vous éviter un trop long texte et de prendre le temps de vous amener à des endroits incontournables lorsque nous visitons Alexandrie : Amud El-Sawari – La citadelle de Qair Bay et la La Grande Bibliothèque.

 

 LES GÉNIES DU SIÈCLE.

 Surnommé la plus brillante ville de l'Antiquité, Alexandrie ne cesse encore de nous émerveiller. Les génies du temps furent sans doute les architectes d'Alexandre le Grand. Leurs connaissances, encore aujourd'hui, guident nos architectes contemporains et continuent d'éclairer l'humanité.

       Soulignons d'abord, que le réseau routier pouvait accommoder une circulation dense. Les deux artères de la ville actuelle date de la fondation d'Alexandrie. Ça demeure échangé depuis 2000.

       Puis, il a aussi les plans originaux d'urbaniste qui furent intelligemment conçus non seulement pour le présent, mais aussi pour l'avenir. Chaque maison était alimentée par des réseaux d'aqueduc venant du Nil. Les rues, dans un ordre presque mathématique, s'additionnaient et s'enlignaient avec parcimonie (croisements à angles droits).

   L'Âge d'or d'Alexandrie n'aura duré que 300 ans, mais on se souviendra de la dynastie du roi Ptélomée 1er (305) stratège prudent et ami des lettres, qui fort heureusement, eu la même vision qu'Alexandre le Grand, en continuant son œuvre de grand bâtisseur. Général macédonien, Plénomée 1er est aux yeux des historiens modernes l'un des plus grands souverains du début de l'époque hellénistique. Les limites chrono-logiques de cette belle période débute avec la mort d'Alexandre le Grand (323) et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d'Égypte Cléopâtre, après avoir obtenu un pouvoir suprême, fait place à la domination romaine.

 

RÔLE DE LA FEMME ÉGYPTIENNE (petit clin d'oeil) :

       La place de la femme dans l'ancienne Égypte était aussi importante que celle de l'homme. Elle était libre de choisir son mari et de garder son nom de famille. Elle pouvait devenir avec de la chance, Reine d'Égypte, sinon, reine de foyer à s'occuper des enfants et de la maison. Certaines furent musiciennes, danseuses, sages-femmes...

      Ça ressemble étrangement à notre période contem- poraine, n'est-ce pas!

     On remarquera donc, qu'il n'y pas eu seulement des pharaons célèbres , mais aussi des femmes qui ont marqué l'histoire en devenant Reines d'Égypte. Par leur beauté, leur intelligence et leur esprit ouvert, elles ont su gagner le cœur de leurs fidèles sujets.

 

 AMUD EL-SAWARI : Vestiges d'une civilisation.

 Arrêtons-nous maintenant, sur un site archéologique à ciel ouvert, à l'endroit même du Temple d'Amud El-Sawari. Ce merveilleux musée en plein air de la période greco-romaine de l'Histoire d'Égypte. En premier lieu, mentionnons que nous sommes dans le plus ancien quartier d'Alexandrie.

      Cette courte visite nous fait voir une triste image laissée dans le temps par des pillards, des profana-teurs, des démolisseurs sans conscience.

       Sur notre parcours, des centaines d'oeuvres antiques en morceaux, comme blessés, gisent, ici et là sur le site : statues décapitées, colonnes de pierres émiettées, têtes de dieux défigurés, de vases et d'urnes en terre cuite réduits en pièces. J'ai le cœur serré, le souffle court de voir tant de blessures sur des œuvres d'art sans défense.

        Le Temple Amud El-Sawari, un lieu sacré de sépultures, profanées par la bêtise humaine, nous laisse voir une grande noirceur couvrant une période si riche en créativité.

       Par contre, une petite satisfaction comble notre curiosité, celle de découvrir la Colonne de Pompé, en-core fièrement debout comme un obélisque, accom-pagnée d'un super sphinx, trône fièrement au dessus du site. Faites de granite rose polie, son impression-nante hauteur de 22 mètres fut un point de ralliement pour les voyageurs et les navigateurs. Généralement, une colonne est composée d'un chapiteau (sommet),

d'un fût (entre la base et le chapiteau) et enfin, la base (partie inférieure).

       L'intérêt toujours grandissant des touristes, force donc les autorités égyptiennes responsables à garder un œil constant sur tous ses cites culturels. La surveil-lance policière omniprésente, assure donc la sécurité des lieux, mais ainsi celle de tous les visiteurs. Ce qui, ne nous gène aucunement dans tous nos déplace-ments.

    A notre prochaine visite, pour nous rafraîchir, je vous entraîne dans une bouffée d'air méditerranéenne. En s'arrêtant au port de Qait Bay, nous y découvriront un mystère qui perdure depuis le 15è siècle.

   La 7ème merveille du monde des temps antiques, Le Phare d'Alexandrie, un symbole d'espoir, est éteint depuis des siècles. Que s'est-il passé?

       La réponse se trouve possiblement sous le Fort de Qait Bay???

       Des blocs de pierres anciens réutilisés sur place nous aideront sans doute à faire la lumière de cette disparition légendaire.

     Enfin, nous terminerons notre journée, en ouvrant une autre page historique sur une œuvre architectu- rale unique, La Grande Bibliothèque d'Alexandrie.

 

BONNE LECTURE.

 

« MAGIC EGYPT »

   7ème lecture

Vendredi, 21 septembre 2018

3ème partie

TOUT ENFANT... LE MONDE EST PLUS GRAND

(avant propos) :

     Dès mon jeune âge je fus intéressé aux mystères de l'organisation planétaire et spatiale. Au primaire, à la leçon de géographie, lorsque la religieuse enseignante dérou-lait sur le mur la carte du monde, j'étais disons toujours plus attentif qu'au cours de ma- thématique. car les différentes couleurs qui délimitaient les con-tinents, les pays et les plans d'eau sur la carte me fas-cinaient. J'étais donc, comme devant une mosaique universelle dans laquelle je voyageais. Déjà, j'avais une petite flamme artistique intérieure en attente.

 

     Dans ma tête de jeune explorateur, je m'imaginais sur un tapis magique survolant l'Orient. Tantôt, je traversais les Alpes avec l'intrépide Hannibal, Général et Chef des armées carthaginoises, accompagné de ses fougueux éléphants de l'Afrique du nord, ou enco-re, le magnifique conquérant Alexandre le Grand che-vauchant victorieux devant son peuple égyptien. D'autres jours, j'étais le vénitien Marco Polo en Asie, ou l'italien Christophe Colomb découvrant l'Amérique, paré de ses plus beaux atours.

      Mais le meilleur moment que je préférais, c'est lorsque la religieuse me demandait quelques fois, de venir en avant de la classe pour l'assister, afin de faire la démonstration du mouvement de la terre, à l'aide d'un globe terrestre, en ballon de plage soufflé (18 pouces de diamètre) reposant sur un un support mo-bile. En suivant le discours de la religieuse, je faisais tourner la planète et m'arrêtais lentement sur un océan, un continent ou un pays annoncé.

 

Sage comme une image et conscient de ma tâche sérieuse, j'ai voulu un jour amuser la galerie, mes camarades de classe. Avec préméditation, j'ai accéléré la vitesse de la rotation de la terre qui s'est détachée de son support pour finalement voler, comme un  satellite, frapper la cornette bien empesée et raide de Soeur Sophie, professeur de géographie, en furie, prête à exploser. A l'impact, le ballon a perdu le souffle et crevé, laissant apparaître morcelés sur le plancher, l'Égypte et la Méditerranée. Pour moi et toute la classe entière, la Terre s'est arrêtée de tour-ner. Prémonition ou pas, le passé vous rejoint tôt ou tard.

     Depuis cette mémorable anecdote scolaire, ayant maintenant franchi une distance de 70 ans, me voilà parachuté dans l'Histoire. En ce jour du vendredi, 21 septembre 2018, je suis au zénith du bonheur d'être enfin, en territoire méditerranéen et fouler le sol des Grands Pharaons. bâtisseurs des grandes pyramides.

Notre voyage se poursuit donc, depuis le port de Qait Bay, site extrêmement bien surveillé par la police touristique. Notre arrivée en autocar sur le lieu ances-tral, suscitent bien sûr des remous (sur le bord de la mer) causés inévitablement par une vague de ven-deurs de souvenirs.                            

      Face à la Mer Méditerranéenne, du côté gauche, j'aperçois de vieux et jeunes égyptiens, sous un soleil de 42 degrés, profiter de la pêche . Par l'odeur, qu'un léger vent chaud m'apporte, je sens que la patience des pêcheurs est bien récompensée, malgré une pollution toujours grandissante dans tout le pays. Mon regard se brouille. Sur l'eau flottent à la dérive des vestiges insalubres, nuisibles à la santé, signes incontestables des temps modernes. Pour nos géné-rations à venir, la Planète va probablement finir ''en queue de poisson'',trop de monde ''s'en fish ''. Oups!

        Enfin ajoutons, que durant toute l'Antiquité, la Méditerranée était une importante voie de transports maritimes permettant l'échange commercial et cul-turel entre les peu : ples: arabe, égyptienne, grecque, mésopotamienne, perse, byzantine, romaine, etc.

      Dans mon observation, regardant vers la droite, je découvre le Fort de QaitBay, solidement assis sur les ruines de l'ancien Phare d'Alexandrie.

 

 

LE PHARE D'ALEXANDRIE S'ÉTEINT

   Le but de ce projet gigantesque, énorme et démesuré était d'annoncer au monde entier l'incomparable splendeur d'Alexandrie.

    C'est dans la première métropole de l'Histoire que fut bâtit la 7ème Merveille du monde, ''Le Phare d'Alexandrie''. Située sur l'Île de Pharaos, c'est en l'an 280 avant J.-C., que sa construction, d'une hauteur vertigineuse de 132 mètres, fut achevée au bout de 12 -14 années de labeur et de sacrifices. Tout comme aux pyramides, ne nombreux esclaves y perdirent la vie.

Au sommet du phare, il y avait la statue de ZEUS, dieu du Ciel et maître des dieux. Plus tard, POSEIDON, dieu grec de la mer l'aurait remplacé, selon des historiens. Juste au-dessous, un foyer brûlait nuit et jour, proje-tant une lumière éclatante à 100 km dirigée vers la mer à l'aide de grands réflecteurs de bronze. Différents combustibles ont pu être utilisés comme le bois, l'huile, les graisses animales ou bien la résine. Une rampe assez large permettait le passage d'ânes ou de bœufs pour acheminer le bois vers le haut du phare. Oups! Ici, il m'est difficile de mettre ma main dans le feu pour vous prouver que c'est vrai ou faux. Certains récits racontent qu'il y avait dans cette tour, en plus de deux escaliers, de gigantesques miroirs solaires, utilisés pour mettre le feu aux navires ennemis.

         Bien plus qu'une simple balise pour aiguiller les bateaux, cette tour symbolisait le pouvoir, l'autorité et bien sûr le prestige de la dynastie des Tolémées qui régnait sur toute l'Égypte.

       Mais un jour, la gloire d'un peuple peut s'assombrir rapidement par un événement imprévisible, mettant dans l'ombre une bonne partie de l'Histoire. Dans une première secousse, c'est un tremblement de terre qui détruisit le troisième étage durant le X siècle. Par la suite, selon toujours les historiens, c'est en 1303 qu'il

aurait eu un autre tremblement de terre d'un niveau encore plus violent qui aurait aussi endommagé ou détruit le tiers de la ville, mettant même le feu à la Bibliothèque d'Alexandrie.

 DE SES PIERRES EN RUINES, LE PHARE DONNE VIE À UNE CITADELLE

         L'emblème même d'une cité puissante sera de nouveau sauvé en 1477 par un des derniers souverains de l'Égypte, Aboul Naser Qait Bay, qui construira une impression- nante forteresse, sur les fondations même du légendaire Phare d'Alexandrie.                      

      Enfin, une renaissance historique réjouissant tout le peuple égyptien. Cette entrée du port incontourna- ble dominée par un édifice du 15ème siècle, Le Fort QaitBay abrite aujourd'hui le musée Égyptien de la Marine. Étant en restauration, nous ne pouvions malheureusement le visiter lors de notre passage. Grâce à cette initiative de rebâtir avec les anciennes pierres du phare pour y ériger un monument dans lequel nous retrouvons artefacts, documents et matériel militaires qui ont marqués les grandes batailles navales, ses victoires et ses défaites, il nous est donc possible de retracer l'histoire du port d'Alex-andrie depuis la création de la ville.

  Même si le Phare d'Alexandrie s'est éteint, aujour-d'hui encore, plusieurs œuvres architecturales de l'Antiquité sont toujours vivantes et brillent de célé-brité à travers non seulement l'Égypte, mais aussi à travers le monde.

      Une voix déjà dans le désert m'interpelle (omni- présence du petit Prince de Saint-Exupéry) mais avant de fouler le sable chaud, passons nous rafraîchir la mémoire à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie.

 

 

                                         « MAGIC EGYPTE »                                           8ème lecture

                            Vendre 21 septembre 2018

                                             4ème partie (fin)

LA BIBLIOTHÈQUE D'ALEXANDRIE

       Alexandre le Grand meurt avant la construction de la bibliothèque et c'est fort heureusement sous le rè-gne de Ptolémée 1er que le plus grand centre intellec-tuelle, culture au monde voit le jour. C'est là que les plus grands penseurs de l'Antiquité ont enseigné.(Archimède).

         Cette bibliothèque était déjà devenue célèbre à l'époque de Jules César. Alexandrie était considérée comme un lieu de conservation secret des livres, qui donnent des connaissances quasi illimitées. Même aujourd'hui, ils ne sont pas les seuls à garder des se-crets. Plus près de nous les archives apostoliques du Vatican ne peuvent être consultées que par le Saint-Siège, c'est-à-dire, le Pape et sa Curie.

(Code Da Vinci?)

UNE COLLECTION ASTUCIEUSE ET CONVOITÉE

       Selon les historiens la Bibliothèque d'Alexandrie contenait semble-t-il, près de 500,000 rouleaux de papyrus et parchemins, alors que son annexe le Sera-peum, en abritait 43,000. Peut-on s'imaginer retracer facilement un document? Aucun problème, à l'aide d'un mot clef (comme aujourd'hui sur ordinateur) l'on retrouvait rapidement le parchemin, le manuscrit ou le papyrus recherché.

       Pour continuer les collections, certains moyens étaient utilisés et très énergiques. Les vaisseaux en-crés au port d'Alexandrie devaient remettre les livres et documents qu'ils transportaient. Par exemple, les rouleaux étaient immédiatement recopiés, puis les copies remises aux propriétaires. On prenait garde de garder les originaux qui s'ajoutaient gracieusement dans les archives de la Bibliothèque d'Alexandrie.

     En sus de cette riche collection qui attirait Pharaon et sa cours royale, les penseurs, les chercheurs, les savants, le Musée disposait d'une Académie, d'une université, d'un observatoire astronomique, d'un parc zoologique, de salles de dissection...et de condamnés  à mort servant de cobayes.

      Le SAVOIR était donc un privilège réservé à l'élite au dépend de la population en général. Plus près de nous, de ma génération par exemple, il n'y a pas si long-temps (1940-1950) nous avions une grande partie de la population presque analphabète, particulièrement sous le régime politique de Maurice Duplessis. Premier Ministre du Québec, presque 20 ans au pouvoir, Duples sis était ''chouchouté'' et bénit par le clergé complice qu'il subventionnait grassement pour construire égli-ses, écoles de réforme, orphelinats, maisons psychia-triques et hôpitaux. Dans ses discours, fin renard qu'il était, Duplessis idéalisait la vie rurale et les sacrées valeurs de l'Église catholique : aller à l'église, se marier et faire de nombreux enfants dont certains enten-   draient « la parole de Dieu'' pour se dévouer à la vie sacerdotale ou religieuse. Mission impossible pour certains???!

    En retour, l'Église encourageait fortement ses fidèles à voter Union Nationale. Les prêtres jouaient le rôle de ministres et les évêques celui de princes. Souvent, aux offices religieux, à l'occasion d'un sermon interminable et moralisateur du curé de la paroisse, l'on pouvait en-tendre cette phrase devenue célèbre pendant les élec-tions : '' Le Paradis est BLEU et l'enfer est ROUGE''.       

     Cela dit, pour être éligible au SAVOIR (contrôlé par le clergé) il fallait devenir membre d'une congrégation (prêtre, moines, frères religieux) car l'enseignement religieux pendant le noviciat jusqu'à la sainte consé-cration était gratuite. Pour une grande famille sans le sou, démunie de sources essentielles, c'était idéal. Ce fut donc une longue période noire dans le domaine de l'éducation. On a donc été éduqué sombrement et en-touré de robes noires qui se sont multipliées pour évan géliser le monde, à la grande satisfaction et bonheur du Vatican.

      Les mains dans l'eau bénite, faisons une croix sur ce passé riche en prières, agenouillé sans broncher sur un plancher de céramique, en confessions sans péché, en indulgences gagnées comme des timbres d'épicerie, en médailles bénites, en baisers inoffensifs sur la ba-gue épiscopale de Monseigneur. Faisons une dernière croix, sur les nombreuses contemplations devant les statues de Saints qui naissaient chaque jour dans la chapelle pour disparaître pendant la période de carê-me sous de grands voiles opaques violets, ressem-blant à des fantômes figés dans le temps et réanimés seulement le dimanche de Pâques. Assez encensé, j'ai ''le coco'' qui va exploser. Alléluia!

        Bref, toute cette sérieuse formation à l'orphelinat, stricte et sévère parfois, à sans doute contribuer à former mon caractère pour mieux affronter l'avenir en consolidant mes nouvelles connaissances encrées en moi.

     « Le SAVOIR est l'arme le plus efficace contre les tyrans. La preuve : ils brûlent toujours les livres ».

Citation de : Éric Orsenna (Paris -1947). 

 

DESTRUCTION DE LA PRESTIGIEUSE BIBLIOTHÈQUE. QUI DIT VRAI?

         Encore une fois, les historiens sont tout ''feu tout flamme'' pour nous annoncer la disparition et destruc-tion de la plus prestigieuse des bibliothèques au mon-de qui restera toujours mystérieuse pour nous con-temporains. D'une part, on accuse les Romains, puis les Chrétiens de l'avoir incendiée volontairement ou accidentellement. D'autres parts, il y aurait eu deux tremblements de terre ou pour finir, à cause des guer-res qui ont marqué quelques périodes de l'Antiquité.

 La destruction ultime de la Bibliothèque d'Alexandrie au-rait eu lieu en 639 quand les troupes arabes de Califa Omar ont assiégé la ville d'AleXandrie.

    On ajoute que c'est dans la Bibliothèque d'Alexandrie que Cléopâtre V11 et Marc-Antoine se suicidèrent en 30 av.J.-C. Une preuve de plus que certains historiens peuvent par leurs recherches nous entraîner dans leurs fabulations.

        Ouff! Tournons vite la page vers l'avenir.     

 

LA NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE : ALEXANDRINA    

         C'est Julien Green (1900-1998) qui a écrit : « Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité ». Voilà une excellente citation qui nous invite à ouvrir le livre du SAVOIR et d'y découvrir les clefs de la connaissance.

       Située sur les rives de la Méditerranée dans la ville d'Alexandrie en Égypte, c'est en 1988 que la première pierre de la future bibliothèque aurait été posée. Mais, c'est seulement en 1995 que les grands travaux au-raient commencés pour se terminer en 2002, année de l'inauguration. La réalisation de ce projet pharaonique aurait coûté 200 millions USA$, financé par plusieurs pays sous l'égide de l'UNESCO. Alexandrina dispose alors de la plus grande salle de lecture au monde oc-cupant sept des onze étages du bâtiment principal, offrant 2,000 places bien assises et 180 salles d'étu-des. En annexe, un super Planétarium suggérant pour moi, une coquille qui s'ouvre pour nous faire admirer la vie dans l'univers.

    Cette médiathèque monumentale aurait une capacité finale prévue de 8 à 9 millions de volumes et 5,000 manuscrits, incluant des rouleaux de papyrus et docu-ments divers).

      En arrivant sur le site, accompagné toujours de mes Trois Grâces, Josée, Hélène et Isabelle, nous sommes tous vraiment impressionnés par le concept ultra mo-derne consacré à l'Art, à la Science et au Savoir univer- sel.

      Sur la grande place publique, face à la bibliothèque, nous accueille l'imposante statue de Ptolémée 11, roi bâtisseur, érigée à l'origine à la porte du phare d'Alex-andrie, sauvée des eaux lors de la restauration du Fort QaitBay. Aussi, le buste d' Alexandre le Grand sur une stèle, sagement, comme un philosophe, veille à la pen-sée magique fusionnant le passé à l'avenir.

        Par son originalité, son audace a utiliser d'anciens et de nouveaux matériaux, l'architecte désigné par l'UNESCO a su créer une œuvre exceptionnelle à la gloire et à la préservation de l'héritage culturel. D'une hauteur de 32 mètres, la structure du cœur même de la Bibliothèque prend la forme d'un grand disque (160 mètres de diamètre) incliné vers le sol représentant le soleil levant. La toiture est constituée de grands pan-neaux de verre encadrés par un matériau léger et soli- de qu'est l'aluminium. De l'intérieur, une lumière natu-relle baigne la grande salle de lecture facilitant la re-cherche des utilisateurs.

UN LANGUAGE VISUEL ET UNIVERSEL SAISISSANT

      A l'extérieur, à droite de la bibliothèque, je suis muet devant un mur colossal, d'une hauteur impressionnan- te digne des pyramides. Sa particularité est que le re-vêtement du mur est composé de 6,400 panneaux de granite d'Aswan sur lesquels est gravé les lettres de l'alphabet de 120 langues différentes. Voilà de mer-veilleuses inscriptions polyglottes rassemblées, mur-murant au monde entier, l'espoir d'une paix durable entre toutes les nations.

 

Note : Prochaine visite, le Sphinx nous attend sur le plateau de Giza.

 

 

 

 

« MAGIC EGYPTE »                                        

      9ème lecture

Samedi 22 septembre 2018

1ère partie

 

LUMIÈRE sur LE SPHINX – Équinoxe d'automne.

      Pendant notre séjour en Égypte, un événement peu ordinaire qui arrive seulement deux fois par année, va se passer. C'est celui de l'équinoxe d'automne qui cor-respond à l'égalité de la durée des jours et des nuits. Un beau moment magique ou la nuit et le jour se fu-sionnent dans le même temps. Selon les probabilités de notre vaillante et chère guide Dr. Carmen, la date idéale sera samedi 22 septembre 2018, entre 5h00 - 5h1/2 du matin. En effet, le visage du Sphinx sur le Plateau de Gizeh va s'illuminer grâce à l'équinoxe d'au tomne. Pour y participer donc, trois choses importan-tes : Payer 50$ USA. Se lever vers 4h00 du matin et enfin, comme c'est une visite exclusive réservée seulement à notre groupe MAGIC EGYPTE, c'est dans le silence total que nous pourrons approcher le Sphinx , même y toucher en attendant l'aube se lever tout doucement, accompagné de l'équinoxe naturellement.

 

      Toujours vivantes les aiguilles de ma montre indi-quent 4h45 du matin. Josée et moi nous nous levons hâtivement pour rejoindre le groupe à l'autocar. .Nous sommes donc au total une dizaine de participants, certains armés d'une lampe de poche. Le site, aména-gé d'une longue passerelle de bois, presque dans l'obscurité, nous invite à la prudence en marchant l'un derrière l'autre puisque la lune nous a poliment faussé compagnie. Tout près, se profile déjà le monstre mythique sorti des entrailles de la terre. Après une centaine de pas, tous, nous nous immobilisons sépa-rément comme des statues de marbre autour du Sphinx encore endormi. Moi, je me trouve en face, juste entre les deux pattes du Sphinx pendant que mes deux pieds cherchent la stabilité dans le sable granuleux et mou du désert. La fraîcheur de la nuit toujours présen- te me donne un léger frisson qui parcoure mon corps pendant que le temps avance annonçant les premières lueurs de l'astre solaire.

 

LE SOLEIL A LA TÊTE DANS LES NUAGES

      Il est maintenant 5h10 du matin. L'atmosphère nous incite aux mystères du désert. Comme si nous cher-chions une planète perdue dans l'espace, nos têtes s'orientent vers les quelques rarissimes nuages ras-semblés dans le ciel d'Égypte, jouant à cache-cache avec le soleil. 5h15, quelques secondes d'espoir... Soudain, je vois un magnifique disque solaire planté là mais voilé par une couche de fumée appelée''smog'' ou brouillard des temps modernes. Tel qu'un parcomètre, le temps s'est écoulé. Il est 5h30 passé, l'équinoxe n'aura pas lieu. C'est un non retour. Une déception générale se lit sur tous les visages. Le seul a ne pas être déçu est nul autre que notre silencieux Sphinx parce qu'on lui a cloué le bec depuis des siècles. Lui seul savait que l'équinoxe se produirait que le lende-main, c'est-à-dire, dimanche le 23 septembre 2018 (validé après vérification faite au calendrier équinoxe automne 2018).

LE SPHINX : SCULPTURE MONUMENTALE MONOLITHIQUE

         Le Sphinx de Gizeh se dresse devant les grandes pyramides, en amont du delta du Nil, près de la ville moderne du Caire. Il est constitué de deux parties : vi- sage humain qui serait celui d'un souverain portant le némès (la coiffe emblématique du pharaon) et le corps allongé d'un animal (lion). Il a été taillé d'un seul bloc calcaire avec 73,5 mètres de longueur, 14 mètres de largeur et 20,22 mètres de hauteur. Le côtoyer c'est assez impressionnant et on se sent très petit devant une œuvre aussi colossale.                                          

       Depuis l'Ancien Empire, 1V dynastie, la tête est tour-née vers le soleil levant. On pense que le Sphinx assu-rait une fonction de gardien du site, ou peut-être plus précisé- ment du temple solaire édifié à côté de la py-ramide de Khéops. Tout comme le corps, la tête fut taillée à l'aide de burins ou de ciseaux de cuivre et des maillets en bois dans une couche de calcaire dur en face de la grande carrière qui a fourni les blocs des py-ramides. Son front était orné d'un uraeus (cobra fe-melle) et son menton d'une barbe tressée de cérémo-nie dont les fragments se retrouvent dans le Musée du Caire et au British Museum.

ENSABLEMENT ET DÉGRADATION

        Le temps a gravement abîmé le grand sphinx causé principalement par l'érosion éolienne et l'ensablement. A première vue, le visage (4,5 mètres de large) endom-magé et aplati du Sphinx me suggère le portrait d'un primate qui aurait reçu une raclée à l'âge de pierre :  yeux rapiécés, bouche (2,32 mètres de large) et oreil-les morcelées (1,40 mètre de haut) barbe tressée ar-rachée et nez complètement absent (1,70 mètre de haut).

        Difficile pour ce pauvre Sphinx de faire ''un pied de nez'' aux nombreux touristes qui le photographient ou qu'ils essayent même de lui arracher un morceau de pierre de granite en guise de talisman ou de souvenir. Scène regrettable et dommageable à laquelle j'ai as-sisté avec stupéfaction. En bref, en revenant sur mes pas pour rejoindre le groupe, c'est en contournant le Sphinx, au niveau de sa patte gauche tendue que j'ai aperçu une vieille dame, debout juste en face du gros orteil de l'animal-lion allongé. De part sa position, j'ai cru un instant qu'elle voulait grimper sur le monument, mais non, avec une lime à ongles elle es-sayait de s'approprier d'un morceau de granite (ou d'y faire un manucure). Rapidement on a vu deux gardiens du site arriver en trompe et sermonner en langue ara-be la pauvre dame et lui saisir son outil destructeur. Doit-on comprendre que les ondes magnétiques para-normales du Sphinx sont toujours actives en émettant des signaux de détresse auprès de la police touristique ou des gardiens du plateau de Gizeh? Chose certaine, malgré les fouilles qui se poursuivent, les mystères du silencieux Sphinx demeurent impénétrables. Il est donc recommandé aux touristes de ne pas chatouiller les orteils du Sphinx surtout à un âge aussi avancé. Cela évitera sans doute qu'il se fissure  nouveau.

      Taillé sous le niveau moyen du sol, le monument est entouré d'un fossé plutôt que positionné sur un pro-montoire. Les scientifiques concluent que les eaux du Nil parvenaient jusqu'au pieds de celui-ci, lors des crues annuelles, et qu'un système d'écluses permet-tait de remplir d'eau le fossé entourant le Sphinx re-présentant le dieu funéraire ANUBIS à tête de chacal.       En bref, lors de travaux d'excavations en 1926, l'égyptologue français Emile Baraize a découvert sous le Sphinx non pas des chambres secrètes mais plutôt des cavités souterraines ou dans son flanc des tom-bes creusées ultérieurement à sa construction, lors-qu'il était ensablé. Les paris sont ouverts. Aujourd'hui, on va même ajouter qu'il y aurait sous le Sphinx, une cité dormante qu'une civilisation avancée (extra-ter-restre?) aurait érigée et que les sables du désert sont venus graduellement cachée en attendant que l'hom-me moderne développe son intelligence à son meil-leur. 

THÉORIE DU COMPLOT?

DIFFICILE D'ÊTRE NEZ À NEZ AVEC LE FUTU

Chose évidente, lorsque l'on visite le célèbre Sphinx de Gizeh, observateur que nous sommes, presque nez-nez, remarquerons immédiatement sur le visage de ce dernier, son nez cassé. De nombreuses théories sont soulevées, à tort ou à raison, sur l'origine de cette mu-tilation : A- A la fin du 18ème siècle, ce serait un boulet de canon tiré gauchement par les soldats lors de la campagne d'Égypte menée par l'armée de Napoléon Bonaparte. Mais, c'est faux puisqu'il y aurait des gra-vures datant d'avant campagne d'Égypte montrant le beau sphinx dépourvu de nez. Ce qui prouve bien que la perte de cet appendice a largement précédé l'arrivée des troupes française. B- Une autre théorie. En 1378, le nez du Sphinx aurait été volontairement fracassé par un religieux extrémiste musulman du nom de Mahom-med Sa'im al-Dahr, opposé au culte des idoles paien-nes.

       Maintenant au cinéma. On le démontre d'une façon très fantaisiste dans le film ''Le Prince d'Égypte''. On souligne un accident sans pareil . Lors d'une course de chars entre Moise et Ramses 11, les deux souverains seraient passés trop près du Sphinx en construction et l'échafaudage se serait effondré. Dans le film ''Astérix et Cléopâtre'' le nez est détruit par le plantureux Obélix qui grimpe au sommet du sphinx pour profiter de la vue. S'agrippant au nez, ce dernier ce serait décollé lors du passage d'Obélix (trop lourd) causant l'irrépa-rable et un profond traumatisme au Sphinx pour l'éter-nité.

       Ma théorie à moi est que par une nuit trop fraîche, le Sphinx a attrapé un coup de froid, a éternué trop fort en en perdre son nez.

       A visiter les Musées, les sites archéologiques, les Temples Antiques, les galeries d'Art, on remarque souvent que plusieurs sculptures exposées grecques, romaines et égyptiennes (colossales ou petites), ont l'organe de l'odorat complètement absent. Les cher-cheurs retrouvent souvent la tête décapitée pas de nez. Manquant de flaire, les nez ancestraux et mutilés sont condamnés à rester dans l'anonymat total. A moins qu'un nez fin comme celui de Cyrano de Berger- ac ressuscite et veuille fouiller dans les décombres.

     Lui au moins il est bien ''nez'' de son époque, en 1679.

     Oups! C'est l'heure du dîner. On se revoit à la 10ème lecture quelque part dans le désert.

     Attention d'attraper froid.

 

 

 

 

 

 

« MAGIC EGYPT »

    10ème lecture

    Samedi 22 septembre 2018

   Deuxième partie

 

LE PLATEAU DE GIZEH : TROIS PYRAMIDES VIVANTES.

    Aucun retard, tous dans l'autocar nous voilà repartis vers une destination qui attirent des milliers de tou-ristes en Égypte, le Plateau de Gizeh sur lequel trois pyramides impressionnantes ont été construites au moment que Memphis fut la capitale. Le phénomène n'est pas nouveaux, l'engouement pharaonique remonte à l'Antiquité.

        De notre Hôtel MARIOTT , comme d'habitude, une escorte policière militaire nous précédera en Jeep pour se relier à chaque point de contrôle de sécurité (mi- traillettes à l'appui. Comme d'habitude dans l'autocar, près de moi, un gentil policier armé en civil se mêle toujours au groupe MAGIC EGYPT. Il nous faudra environ 45 minutes avant d'arriver sur le Plateau de Gizeh.

     Plus on avance vers la banlieue plus le paysage change. Sur notre route, moins de voitures usagées, plus de motos, de scooters, de triporteurs-taxis. Par contre, lorsque ce n'est pas des tracteurs de fermiers, de cavaliers sur leur monture, nous rencontrons en sens contraire, des ânes maigrelets tirant une charret-te surchargée soit de légumes, des tonneaux d'eau ou de passagers. La fragilité du véhicule à deux roux at- teint du ''parkinson'' semble crier au-secours et les ridelles battent des ailes à vouloir s'envoler. Le che-min bordé d'une rivière se rétrécit de plus en plus. Avec raison puisque tout le long de notre trajet des monticules de déchets qui ne sont ramassés par un service sanitaire (faute de budget ou d'enveloppes prévues détournées ) servent de décors lamentables.  De chaque côté , des égouts à ciel ouvert. Parmi ses ordures fermentées et secrétées par des mini-orga-nismes sous un soleil torride, des troncs d'arbres de palmiers déracinés et pourris, des pneus usés, des moteurs à laveuses, des divans éventrés, des tapis et tissus sales déchiquetés, des squelettes de bêtes mor-tes, des carcasses d'autos qui ont rendu l'âme. Les quelques palmiers encore debout  sont recouverts d'une couche de poussière grise, signe d'une vitalité dégradante. Parfois, on verra passé un chien, des pou-les, des chats en quête de nourriture. Aujourd'hui, la rivière '' ne rigole plus ''. Elle manque de souffle. Elle étouffe et souffre encombrée de tous ces résidus en lambeaux laissés par les consommateurs sans aide de la part des autorités municipales responsables. L'eau est maintenant devenue verte est sta- gnante et une prolifération de microbes se multiplie. Pieds nus par-fois, des enfants maquillés par ses saletés puantes, pataugent et cherchent en fouillant dans les débris  (comme un archéologue en devenir) un objet pour le transformer magiquement en jouet-trésor.

         Je ferme les yeux et j'imagine que je suis  le Magi-cien d'Oz. D'un coup de baguette magique, j'efface tout ce que je viens de voir et recrée un décor paradisiaque dans lequel je gravite aisément avec tous les enfants du monde dansant et chantant près de cascades d'eau pure et cristallisée, accompagnés de plantes géantes et protectrices, de fleurs de lotus parfumées survolées de papillons aux couleurs de vitraux de cathédrales. Pour compléter ce cadre enchanteur couronné d'un arc-en-ciel, ajoutons des  d'animaux exotiques gam-badant dans la forêt, sans oublier une pléiade d'oi-seaux volant en toute liberté devant le dieu solaire RÊ, qui règne depuis la nuit des temps sur l'univers et les dieux.

       Oups! Au micro dans l'autocar, le guide nous invite à mémoriser la couleur de notre véhicule bien identifié d'une pancarte MAGIC EGYPT TOUR, à prendre notre bouteille d'eau, notre appareil de photos et notre cha-peau. A l'extérieur, sur le Plateau de Gizeh, le soleil nous accueille chaleureusement à 38 - 40 degrés.       Après avoir passé la barrière de sécurité sur le stationnement, notre guide nous invite à le suivre sur cet immense plateau de Gizeh dont la vue embrasse un paysage digne d'une carte postale exceptionnelle. Je suis encore ensorcelé sous le charme des splen-deurs d'Égypte. Sous un dôme presque bleu, sans nuage, un ciel à peine voilé du smog, je suis à un point d'observation qui bouscule mon imaginaire. Oui, j'ai conscience d'être en plein désert. Non, encore une fois ce n'est pas un mirage.

      Stupéfait, petit terrien que je suis, j'apparais devant ces trois grandes réalisations comme une momie res-

suscitée et contemple une vue panoramique unissant deux époques différentes : celle d'une part, des Pha-raons bâtisseurs de cités, de temples et de pyramides (plus de 70 pyramides ont été construites pendant l'Ancien et le Moyen Empire), et d'autre part, celle des hommes d'aujourd'hui bâtisseurs de cités modernes.

       Au loin, face au soleil levant, le Sphinx veille pour l'éternité. En avant plan, trônent les trois principales et célèbres pyramides  d'Égypte : KHÉOPS, la plus grande que nous visiterons plus tard à la fin du voyage. Les deux autres inséparables sont MYKÉRINOS et KHÉ-PHREN. Les pyramides furent bâties dans de grands ensembles de temples, malheureusement disparus aujourd'hui. Mon regard se fixe sur une toile de fond. En arrière plan des trois pyramides, se profile une grande cité moderne Le Caire dont la population at-teint maintenant plus de  20 millions d'habitants con-centrés particulièrement  le long du majestueux Nil.

      A la vue de ces imposantes silhouettes, immanqua-blement je n'ai que de l'admiration devant tant de ta-lent d'artisans de l'Ancien Empire, remarquable par sa créativité. Les innovations se multiplient dans tous les domaines : l'architecture, l'art, la science et les techni-ques nouvelles.

        Au cœur des pyramides se trouvait le tombeau du pharaon. Comme le soleil, l'or brillait de partout. En plus de son sarcophage, les murs, la voûte, étaient aussi décorés de dessins et d' hiéroglyphes, peints et sculptés en reliefs avec finesse, rappelant la vie et les grands projets réalisés du souverain. Les créateurs du Moyen Âge et nous contemporains avons sans doute été inspirés de ces grands ouvrages artistiques égypt-iens . Par exemple, La Chapelle Sixtine ou nos murales historiques sur les monuments publics.

     Ainsi, pour son ultime voyage vers l'au-delà de nom-breux objets (meubles, bijoux, statuettes, armes, vais-selle, papyrus, etc.) complétait la chambre funéraire du pharaon. Sur le plan purement terrestre et prati-que, les pyramides étaient des forteresses destinées à protéger du pillage le corps embaumé du roi et les précieuses offrandes. Mais, malheureusement on connaît la suite. Des pillards sans respect ont su dé-foncer les barrières du temps. Encore aujourd'hui, les forces du mal n'ont cessé d'exister. En direct sur inter-net, l'Histoire explose et s'écroule de nouveau en ruine.       Les précisions dont firent preuve les bâtisseurs de pyramides ne cessent d'étonner, de nous éclairer sur les outils utilisés et de l'ingéniosité grandissante à travailler la pierre qui n'ont jamais été surpassés. D'ailleurs, nous y reviendrons lors de la visite intérieu-re de la Grande Pyramide Khéops prévue à la fin de ce splendide voyage.

      Pour poursuivre notre journée, après une courte pose pour un excellent lunch typique égyptien, je vous amène au Serapeum Tomb of Seqqara.

 

DES BLOCS NOIRS MONOLITHIQUES

CACHENT ENCORE DU MYSTÈRE

    Sous terre, ce n'est qu'en 1858, après des recherches poussées que les archéologues découvrent et font la lumière sur un site funéraire enfoui et pas ordinaire qui aurait été construit environ vers la 13ème dynastie sous la gouverne des grands pharaons. Une restaura- tion moderne exigea près de douze années de travail pour rendre ce site accessible et sécuritaire aux visi-teurs : éclairage, voûtes renforcées et aération con-fortable pour tous.

     Dès mes premiers pas à l'entrée, tout mon être est envahi par un espèce de souffle souterrain inhabituel. Mon imagination s'illumine. Ce souffle froid et chaud à la fois prend forme comme un spectre bienfaisant, heu reux de m'accompagner au sein même, que je défini-rais comme dortoir funéraire. De nature, je suis très à l'aise avec l'au-delà sans pour autant communiquer avec les morts. Parler avec eux, difficile de voir le réel à cause de leur transparence. Cela dit, respectueuse- ment poursuivons notre visite en chair et en os.

    La hauteur du plafond creusé, la largeur du tunnel et un corridor central dégagé permettent aux touristes de circuler aisément et nous arrêter devant une cham-bre funéraire dont le concept se répétera plus de cent fois dans d'autres chambres  et ce, dans un ordre bien défini. Le spectacle est saisissant. Dans chacune des chambres isolées, un imposant tombeau vide, aux di-mensions presque exagérées (minimum à l'oeil, de 8pi. de haut X 15pi. de long X 6pi. de large), nous interpelle avec une grande sérénité. Le plus incroyable c'est de constater toute l'importance consacrée à chaque déf-unt selon son rang social. Il avait droit à une cérémonie élaborée et à une sépulture religieuse des plus sacrée qui le conduisait paisiblement à un repos éternel. Mais le plus stupéfiant est de découvrir tous ces tombeaux qui ont été construits et installés avec rigueur, avec une précision sans faille (vérifiable encore aujourd'hui avec une équerre) grâce à des connaissances avan-cées de la géométrie et des mathématiques. Les maté-riaux utilisés n'étaient surtout pas des briques ou de la terre cuite mais plutôt en général, le marbre noir. Pe-sant entre 30 et 80 tonnes, le bloc de pierre monolithi- que poli (comparé à une boîte rectangulaire) était donc composé en deux parties : la base et le couvercle dont l'épaisseur pouvait atteindre plus de 12 pouces.

      En terminant, on ne peut certainement pas passer sous silence l'éternelle question concernant le trans-port et l'installation de ces pierres monumentales sous terre ou encore superposées une à une pour élever des pyramides? A nos yeux, la logistique de cette civilisation antique demeure dans notre esprit encore bien énigmatique.

 

NOTE : Prochaine visite, au Musée Égyptien du Caire.

 

« MAGIC EGYPT »

11ème lecture

Dimanche 23 septembre 2018

LE MUSEE ÉGYPTIEN au CAIRE

      Nous allons maintenant nous diriger en plein cœur de la cité du Caire, Place Tahrir. Le Musée Égyptien actuel est devenu l'un des plus vieux musées du mon-de entièrement consacré à l'Antiquité égyptienne. Plus de cent millions de visiteurs au cours du XX siècle.

      De notre Hôtel, au Musée, on doit compter environ 45 minutes de balade en autocar, ce qui nous permet de découvrir en plein jour une ville intense de circula- tion dans laquelle les égyptiens semblent nager dans toutes les directions comme des petits poissons dans l'eau. Je vous rappelle que les voitures, rares celles qui sont récentes et que la plupart, quoique boiteuses parfois, traînent encore leurs carcasses depuis dix ans passés. La qualité de l'air reste donc très fragile. Un jour, les autorités gouvernementales devront peut-être suivre l'exemple de la ville de Mexico obligeant, tous les véhicules immatriculées en chiffres pairs à circuler en alternance avec les chiffres impairs, c'est-à-dire, un jour les pairs, le lendemain les impairs et ainsi de suite.

 

De mon siège, c'est un paysage aux bâtisses très souvent contemporaines. A travers ses immeubles, le Nil  à ma gauche, se dévoile et sur ses rives de nom-breux bateaux de croisières attendent patiemment les touristes. Plusieurs restaurants huppés ou sélection-nés offrent des menus typiques avec vue exception-nelle sur le Nil. Il y a aussi bien sûr, des quais d'accueil pour une marina favorisant les vacanciers à fréquen-ter le Casino, brillant comme un plateau d'argent. A ma droite, plusieurs édifices en construction. Cela m'indique que l'économie du pays reprend du gallon pour se faire un nouveau visage. Pas tout à fait, selon notre guide égyptien qui nous informe que les immeu- bles ou bâtisses dont le dernier étage n'est pas fini (on voit toujours des tiges de métal dépassées au sommet) bénéficient d'une non-taxe immobilière. C'est légal, tout le monde est heureux et il semble ne pas avoir de crise de logement. Cela ne me rassure pas pour autant ayant vu antérieurement sur notre chemin, de nombreuses personnes sans abri.

      Après un chassé-croisé dans la circulation, (les feux étant paralysés ou n'existant tout simplement pas) notre cascadeur-chauffeur fini par se faufiler et arri-ver à destination. En tête, j'ai la musique du célèbre Boléro de Ravel qui complète magnifiquement  la scène. Plus encore, j'ai un flash en mémoire, le film ''TRAFIC'' 1971, de Jacques Tati, une superbe comédie intelligente et délirante que je vous conseille de visionner prochaine-ment.

        Encore une fois, ayant passé la barrière de sécu-rité, notre groupe de 32,  MAGIC EGYPT TOUR reçoit ses billets des mains de notre guide pour visiter l'expo  sition, juste aux pieds d'un Sphinx à l'entrée principale du Musée Égyptien. Précisons ici, qu'en 1863 l'archéo-logue français Auguste Mariette étant nommé Direc-teur des travaux d'antiquité d'Égypte, fonda le premier Musée avec une collection première de 13,000 objets.                              

   Ajoutons qu'Auguste Mariette (son tombeau est dans le jardin du Musée Égyptien) est le premier à réaliser des fouilles de grandes envergures entre 1860-1868.

Mais voilà qu'en 1878, l'édifice du musée est endom-magé par la crue du Nil. Pour sauver tous ces trésors de l'Antiquité, en 1902 un nouveau Musée est ouvert sur la Place Tahrir, au centre même du Caire moderne. Sur deux étages les collections se partagent une cen-taine de pièces. Les objets exposés sont célèbres par leur valeur antique et artistique. Certains racontent l'histoire ancienne de l'Égypte qui remontent à une période de 7,000 ans.    

       Depuis l'entrée du musée nous avons un coup d 'œil impressionnant sur l'Atrium. Mon regard ne cesse de s'émouvoir devant tant d'oeuvres entourées de visi-teurs bruyants, se bousculant même pour suivre leur guide. C'est un peu la loi de la jungle. Dans une salle d'exposition aussitôt qu'un guide termine son exposé à peine, qu'une autre va- gue de visiteurs s'empressent de prendre la place. Si le guide pointe une pièce d'art en particulier, voilà une cohue d'appareils photos s'élever au dessus des têtes. On se croirait par mo-ment dans une tombola cherchant celui qui aura la meilleure image. Il y a même une jeune maman japo-naise qui a installé son enfant de 4-5 ans sur le dos d'un sphinx. Clic! Clic! Maman et papa sont euphori- ques en vérifiant le résultat. Fort heureusement que le sphinx ne s'est pas éveillé, le petit et jeune cavalier improvisé en aurait sans doute perdu l'équilibre.

 

Notre groupe MAGIC EGYPT, aujourd'hui est complet.  Personnellement, n'étant pas à l'aise avec les expli-cations du guide Dre Carmen qui se font qu'en anglais, je m'éclipse tout doucement pour circuler seul à tra-vers ce capharnaum qui dans certaines salles tient plus de l'antiquaire qu'un d'un musée organisé. Il faut dire par contre, qu'il y aurait encore quelques traces des émeutes de 2011 et des signes de déménagement hâtif qui sont en cours vers le nouveau grand Musée égyptien en construction, non loin des pyramides de Gizeh dont l'ouverture devait avoir lieu en 2018.

SOUS LA POUSSIÈRE SOUVENT, L'ART NOUS RÉVÈLE UN RICHE PASSÉ

         Voilà, dans ce bâtiment vieillot, un peu délabré, démodé même, je me sens comme un explorateur qui fait un saut dans le passé et y découvre plein de ri- chesses archéologiques. Oups! Je doit rejoindre le groupe à l'entrée du Musée. Iil me reste quelques mi-nutes pour vous donner un vif aperçu de mon escapa-de à vitesse accélérée.

      En raccourci donc, j'ai vu dans ce bazar immense et impressionnant des artefacts empilés sur 3 ou 4 ni-veaux tellement ils sont nombreux. J'ai vu, des têtes de marbre décapitées au regard figé dans le temps. J'ai vu, comme des sentinelles alignées, de petites statu-ettes côtoyées de colossales statues aux formes sen-suelles faisant triompher la matière et l'Art. A vous aveugler, j'ai contemplé divinement des bijoux royaux taillés et sculptés par des mains de maîtres, incrustés de pierres précieuses : or, argent, turquoise, rubis, agate, etc. J'ai vu des tissus de l'Antiquité tardive et du début de l'époque chrétienne ayant conservés toute la fraîcheur de leurs couleurs. J'ai touché des yeux du lin, fibre textile si fragile que je n'osais respirer pour ne pas le réduire en poussière.            

       J'ai vu des armures de bronze, des boucliers de bois rectangulaires recouverts de peaux de vaches. J'ai fait face à des arcs armés de flèches meurtrières finement aiguisées dans le métal de bronze. J'ai vu des dizaines momies enrubannées de la tête aux pieds sagement allongées dans leurs sarcophages décorés à l'intérieur comme à l'extérieur de fleurs de lotus, d' hiéroglyphes et de symboles divins. J'ai vu de vieux textes écrits par de sages scribes égyptiens, sur du papyrus datant de l'ère du Pharaon Khéops qui régna sur l'Égypte Antique il y à plus de 4500 ans. J'ai croisé le buste de Néfertiti, grande épouse royale du pharaon égyptien de la XV111 dynastie Akhénaton.

 

L'endroit le plus magique à visiter fut pour moi la salle consacrée au jeune Pharaon Toutankhamon. Précisons que c'est grâce à l'archéologue britannique Howard Carter si aujourd'hui nous pouvons admirer tant de splendeur. En 1925, lorsque Howard a réussi avec acharnement et patience à pénétrer dans la chambre funéraire du roi, sa persévérance, pour ne pas dire, sa mission fut (sans jeu de mots) couronnée de fils d'or. De nouveau, l' Histoire de l'Antiquité Égyp-tienne allait renaître et s'enrichir de trésors inestima-bles. Privilégié, comme tous les visiteurs, je contemple tous ces objets sacrés qui se sont conservés miracu-leusement loin des pillards irrespectueux d'oeuvres d'art. Le cœur gros, je dois quitté l'Antiquité pour reve-nir dans le présent. Je scrute au passage les détails du dossier du trône du roi, fait de bois recouvert de feuil-les d'or. La scène sur le dossier est incrustée de verre coloré, de pierres semi-précieuses et de faience qui montre le Pharaon Toutankhamon avec sa Reine, le parfumant.

 

Note : J'ai en ma possession une réplique exacte (grandeur nature) de ce trône maintenant célèbre, que j'ai moi-même reproduit en tant qu'artiste, avec 80% de matières recyclées que vous pouvez voir sur mon site WEB « guytaytremblay.com » (mes vidéos).

 

Enfin, avant de quitter le vieux Musée Égyptien, je voulais garder une dernière image exceptionnelle de cette visite historique et c'est celle de la pièce maî-tresse représentant le masque funéraire de Toutan-khamon contenant plus de 10kg d'or et des pierres précieuses. Malgré la foule autour, j'imagine que je suis seul avec Toutankhamon pour mieux saisir ce moment privilégié qui unit l'Histoire, la Beauté et l'Art dans toute sa magnificence. Séduit par son charme royale, son regard fixe vous hypnotise et vous invite à l'accompagner dans son univers encore aujourd'hui plein de mystère. La preuve que dans l'au-delà, l'esprit d'un défunt restera toujours vivant dans notre mé-moire.

    Ce masque d'or du jeune Pharaon Toutankhamon qui régna que pendant deux ans et décédé à l'âge de seu-lement 19 ans, est déclaré par tous les égyptologues un chef d'oeuvre de l'orfèvrerie de tous les temps. Il recouvrait le visage de la momie du roi qui est aussi exposée dans le Musée égyptien.

 

 

 

NOTE : Amis lecteurs, petite pose oblige. Pour les prochaines lectures, vous devrez patienter car pré-sentement je suis un peu débordé dans mes tâches journalières (plateaux de tournage et suppléances à l'école). Je vous aviserai donc à l'avance de la pro-chaine parution qui nous amènera sous d'autres horizons à la découverte des mystères d'Égypte.

 

 

 

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Quelques vidéos

Une visite du Sphynx avec Guy

 

                                                                                              cliquer sur l'image pour voir la vidéo

Guy fait du cheval

 

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