Voyage à Cuba 2017

 

 

 

VOYAGE à CUBA

 

 

 

-Récit rocambolesque d'une ODYSÉE riche d'incidents et de péripéties.

 

-Transporteur aérien : CUBANA AVIACION.

 

-Voyageur/auteur : Guytay TREMBLAY, artiste multidisciplinaire.

 

 

 

 

 

Première partie: « LE DÉPART »

 

 

 

Deuxième partie: « L'ENVOL »

 

 

 

Troixième partie : « CAYO LARGO, L'ÎLE PARADISIAQUE »

 

 

 

Quatrième partie : Chapitre-1

 

« SOLEIL, NUAGES & PLUIES TORRENTIELLES » .

 

 

 

Quatrième partie : Chapitre-2 L'Île de Cayo Largo

 

« SOLEIL, NUAGES & PLUIES TORRENTIELLES » .

 

 

 

Cinquième partie : L'Île de Cayo Largo

 

« LES AVIONS CUBANA AVIACION, CLOUÉS AU SOL » .

 

 

 

Sixième partie : L'ïle de Cayo Largo

 

« ENFIN, UN VOL POUR VARADERO » .

 

 

 

Septième partie : « EN TRANSIT À VARADERO » .

 

 

 

Huitième partie : Retour et FIN.

 

« UN 747 NOUS ATTEND À LA HAVANE » .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laval, 10 juin, 2018.

 

VOYAGE à CUBA

 PREMIÈRE PARTIE : « LE DÉPART »

 

         La journée du départ, le 4 mai, 6h30 a.m. L'avion CUBANA AVIACION, (tout noir) nous attend à l'Aéroport Pierre Elliott Trudeau, porte 67. Déjà, sur le tableau électronique on affiche un retard à toute les heures.

 

        Puis, vers 9h30, un autre message nous indique que possiblement, à midi, l'embarquement. Puis, plus rien. Midi est passé. Vers 14h00, une représentante de la compagnie nous signale que nous devons déménager à la porte 52 et que notre avion sera remorqué à la même place.

 

        Il est maintenant 17h00. On apprend enfin, pour le moment, qui n'a pas de pilote avec son équipage mais que le problème sera de courte durée, puisque de Toronto, on nous envoie un pilote-sauveteur et qu'à 18h00, on devrait partir.

       Mais encore, le tableau électronique indique : « 21h00 – VOL 177 - CUBANA AVIACION vers CAYO LARGO à CUBA ».

       L'horloge marque déjà 21h30 et soudain plus rien sur le tableau annonçant MONTRÉAL – CAYO LARGO.

      Oups! La représentante de CUBANA se pointe le nez, les passagers sont dans tous les états et à travers tout ce bordel cacaphonique, on nous invite de nouveau, à se rendre à l'extrémité de l'aérogare, porte 17 (zone plus isolée réservée aux passagers qui n'ont plus de vol). La scène est presque dramatique. J'ai l'impression de vivre la déportation des Acadiens. On reprend son sac à dos, le bagages d'une main, la bouteille d'eau, de l'autre.

 

      Après dix minutes de tapis roulant qui ne fonctionne pas, de marche, d'escaliers à monter (de chaise roulante, puisque moi, je pousse Bob, qui ne peut marcher trop long- temps à cause d'une opération majeure à la jambe gauche) nous nous rendons, Jean-Pierre et moi, la rage au cœur, au bout du couloir débouchant à cette porte 17, pour prendre enfin, soi-disant notre envol.

 

Il est maintenant 21h45, c'est officiel...Le VOL 177 est annulé. C'est la conter- nation, le ton monte, des cris et des jurons volent au-dessus des passagers en colère.

       La SÉCURITÉ arrive et ceinture la pauvre représentante de la compagnie, qui à travers cet événement imprévisible, devenu houleux et étourdissant, nous invite aux frais de CUBANA à passer la nuit dans un Hôtel près de l'aéroport. Mais avant, nous devons tous reprendre le même chemin (à l'inverse), c'est-à-dire, repasser les douanes cana- diennes et aller cueillir nos valises.

      Nous somme transportés à l'HÔTEL. Encore une autre fois, nous faisons la queue pour nous enregistrer. Il est 23h10. Enfin, un bon lit jusqu'à 4h00 a.m. pour nous reposer et reprendre nos forces pour le lendemain.

     Un nouveau départ est prévu à 7h00 le matin. Bonne nuit tout le monde. Chu pu capable. (à suivre)

 

 

 

 

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 DEUXIÈME PARTIE : « L'ENVOL »

 Samedi, 5 mai 2018.

         Il est 3h45 du matin. Après deux petites heures de repos dans un luxueux hôtel, un autobus nous transporte à l'Aéroport Pierre Elliott Trudeau.

        Nous sommes comme une vague humaine de voyageurs qui envahie le labyrinthe qui mène au comptoir des enregistrements de la Compagnie CUBANA AVIACION.

       A ce voyage au soleil qui s'annonce fantastique, deux amis m'accompagnent, Bob et Jean-Pierre. Bob, a une canne suite à une opération majeure à la hanche gauche.

       Mentionnons également, que la veille, le 4 mai, il a dû retourner rapidement à Longueuil chercher son passeport oublié sur un bureau à son domicile. (taxi -115$ aller-retour).

      Comme ce cher compagnon de voyage est semi-autonome et que sa motricité est au ralenti, à cause de certains médicaments, nous l'installation dans une chaise roulante, qui nous autorise finalement, tous les trois, à passer devant tout le monde et recevoir nos billets d'avion. En attente paisiblement, quelques voyageurs en ligne, nous mitraillent de regards qui tuent pendant un instant, notre enthousiasme et notre excitation de partir.

      Bref, les valises sont pesées, étiquetées et disparaissent, sans dire un mot, sur le tapis en mouvement.

      Rapidement, tous les trois, nous nous dirigeons vers le contrôle des barrières de SÉCURITÉ. Dans le panier, on dépose notre montre, bijoux, ceinture, qui s'achemi- nent aussitôt sous les rayons-X. Jean-Pierre et moi, traversons ''l'arche détecteur de métal'' sans difficulté. On reprends nos effets personnels, on se retourne pour s'apercevoir que Bob, lors de son examen corporel, a déclenché l'alarme. C'est ''le code rouge'. Ils sont deux, trois inspecteurs avec leurs appareils électroniques cherchant la source du signal. Dans sa poche droite, Bob sort un briquet à cigarettes.

        Pour une dernière fois, Bob traverse la barrière tout en s'excusant.

        De nouveau, la lumière rouge apparaît. C'est le suspense. On découvre enfin le problème. Bob a négligé de déclarer qu'il avait une prothèse à la hanche gauche. Notre patience en prend un coup mais notre moral tient bon.

       Cette fois, pas de fauteuil roulant à vue pour Bob. Tous trois, on entreprend alors là une longue marche, comme des pèlerins repentants vers la porte 67.

       Nous débouchons à la salle d'attente des voyageurs. Notre numéro de vol est bien affiché sur le tableau électronique des départs. Tout le monde, avec une impatience palpable, attendons l'heure de l'embarquement, retardée d'une heure. Finalement, nous avons un avion et un équipage de nationalité cubaine.

       Nous retrouvons notre joie de vivre pour enfin prendre notre envol, sur les ailes d'un ange, comme le chantait si bien Robert Charlebois. Salut Québec! Viva CUBA!

 -Demain : à suivre

 

 

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 TROIXIÈME PARTIE :   « CAYO LARGO, L'ÎLE PARADISIAQUE »

 

           Après une courte nuit et bien mouvementée, un retard de deux heures sur l'horaire du samedi, 5 mai, nous voilà enfin dans les nuages, en route pour Cuba.

          Le vol est merveilleux et pas la moindre turbulence pour allumer notre peur inté-rieure. Les passagers froissés la veille, reprennent confiance et graduellement les sourires réapparaissent dans l'espace aérien. On nous sert un petit repas froid dont le plat principal est un petit pain fourré d'une texture qui ressemble à de la mayonnaise. C'est excellent et parfait pour faire taire quelques voix encore élevées derrière nous radotant les mêmes propos de notre vol annulé d'hier.

        Soudain, un message du capitaine : « Veillez attachez votre ceinture, nous allons atterrir à l'aéroport de Cayo Largo. Les passagers pour la destination Cayo Coco doivent rester dans l'appareil. Bienvenue à Cuba.

       Comme un goéland en toute liberté, l'avion se pose sur la courte piste en douceur. Des applaudissements fusent de partout pour souligner et féliciter l'habilité incontestable du pilote cubain en service. Les portes de notre trans-porteur situées en avant et en arrière s'ouvrent rapidement.

       Le nez dehors, un léger vent chaleureux nous accueille automatiquement, balayant derrière nous, ce mauvais souvenir d'avoir perdu une journée complète de nos 14 jours prévus au soleil. A la sortie, un escalier mobile accoste à notre appareil. Bob, moi et Jean-Pierre, enchaînons le pas rapidement vers cette sortie située à l'avant de l'avion. Bob me précède avec son sac à dos et aussitôt son pied droit posé sur la première marche, comme étouffé par la chaleur et sans doute les effets secondaires de ses médicaments, le voilà qui perd l'équilibre. Rapidement, je laisse tomber mon bagage à main et le saisi par son sac à dos afin qu'il ne déboule pas au bas de l'escalier métallique. Le service d'urgence est déjà alerté. Après une baisse de pression et quelques étourdissements, Bob retrouve ses esprits et reprend lentement contact avec le monde.

         Nous voilà maintenant à Cayo Largo, une petite île paradisiaque perdue dans le Golfe du Mexique à quelques kilomètres de la côte cubaine. Comme l'annonce si bien la publicité aux touristes, c'est une île pour se la couler douce (rhum), pour se détendre, se faire bronzer et plonger dans les eaux limpides cubaines.

        Les formalités douanières complétées, nous allons à la cueillette de nos bagages respectifs, tournant sur un tapis roulant. Des policiers surveillent nos déplacements accompagnés de deux chiens renifleurs de drogue. Ces derniers aux oreilles longues et le nez très aiguisé, se promènent avec leur maître-dresseur, zigzaguant à travers nos valises.

      Oups! Ma valise fait son apparition et un chien renifleur s'attarde plus longuement autour. Ça s'explique. En voyage pour retracer et reconnaître mes bagages , je prends soin de décorer mes valises avec des rubans, de guirlandes et de choux de couleurs.

      Un peu fascinée sans doute par les rubans brillants argentés, la bête s'est ensuite éloignée pour rejoindre, sans dire un mot, son maître-policier.

      Enfin, à 5 minutes de l'aéroport, un luxurieux autobus climatisé nous transporte vers notre destination finale, c'est-à-dire, à notre HÔTEL SOL CAYO LARGO.

      Les vacances viennent de commencer. Le meilleur est à venir. ( à suivre)

 

VOYAGE à CUBA

QUATRIÈME PARTIE :  « SOLEIL, NUAGES et PLUIES TORRENTIELLES »

       Nous sommes au deuxième jour de mes vacances, le samedi 5 mai, 2018. Il est maintenant 17h00. Après quelques clapotements et exercices aquatiques, je sors de la piscine tout revigoré, gravite les quelques marches comme un pharaon d'Égypte, pendant que le soleil, encore présent, assèche instantanément ma vieille carapace encore solide de 77 ans. Jetons, si vous le permettez un petit coup d'oeil sur mon emploi du temps, routine répétée à chaque jour.

        A 18h00, comme à chaque soir, je rejoins mes deux compagnons de voyage Bob et Jean-Pierre à un petit bar pour prendre l'apéritif. Selon mon mon état d'âme, ça sera plus souvent une bière, parfois, une pina colada, boisson fraîche sans alcool.

       A 19h00, c'est le buffet (chaud ou froid) situé entre l'office de l'hôtel et un chic restau- rant exclusivement à la carte. Dans l'ensemble, les mets sont variés : poulet, dinde, porc et poisson accompagnés de légumes aux couleurs appétissantes. Par contre, pas de bananes, de pommes, d'oranges et de raisins. Sur l'île, pour s'approvisionner, le transport est cher. Les denrées sont sélectionnées et limitées.

      Deux autres endroits nous offrent un menu différent. L'un près de l'océan, avec des fruits de mer et l'autre, à côté de la piscine, suggère d'excellents sandwichs avec de savoureuses frites dorées. Ajoutons, qu'à chaque repas, une dizaine de chats, tolérés par la direction de l'hôtel, viennent rôder autour des tables pour quémander les restes de notre nourriture. Aussi, des oiseaux qui ressemblent à des mini-corneilles, volent au-dessus de nos têtes, surveillent les tables qui se libèrent et plongent comme une flèche vers des miettes de pain, ou encore, des graines de gâteaux, très populaires auprès de la clientèle.

      Le repas terminé, je retourne à ma chambre pour une heure de lecture. J'ai pris soin d'apporter au moins quatre livres de poche :

 « L'ÎLE des GAUCHERS » d'Alexandre Jardin

 « VOYAGE au CENTRE de la TERRE » de Jules Verne.

 « JOSEPHINE avant l'EMPIRE » de Catherine Hermary Vieille.

 « LA PROPHÉTIE CHARLEMAGNE » de Steve Berry.

    1,775 pages savoureuses de lecture (romans historiques), voilà de quoi vous nourrir l'esprit en toute quiétude. Mon coup de cœur a été indéniablement Jules Verne.

     Vers 21h30, je me dirige vers la salle de théâtre rejoindre de nouveau Jean-Pierre. Là, chaque soir, un animateur nous présente un spectacle thématique dans lequel danseurs, danseuses, personnificateurs et chanteurs nous en mettent plein la vue. La musique, les costumes, les éclairages nous entraînent sous un feu roulant à la découverte de ce peuple cubain si riche en histoire, d'une grande simplicité, toujours respectueux envers tout le monde. Sur l'île, beau temps, mauvais temps, le sourire est de rigueur.

     Enfin, juste avant de me coucher, je termine la journée par quelques minutes de lecture. Curieusement, en prenant mon livre, un petit lézard me glisse en les mains pour filer à toute allure sous un meuble.

    Nous sommes le dimanche, 6 mai. Il est 6h30 et mon réveil matin c'est le tonnerre et des éclairs qui retentissent dans l'espace cubain comme une œuvre musicale dédiée à Shakespeare. Ma nature et mon imagination se réveillent aux beautés de l'univers. J'adore les percussions qui me rappellent THOR, dieu guerrier et maître du tonnerre. C'est connu, ce temps maussade ne sera que de courte durée. Pendant ce concert improvisé, je vais à la chambre de bain pour me raser suivi d'une bonne douche matinale.

     Zut! Le robinet du lavabo éternue et j'ai droit à quelques gouttes d'eau. Du côté de la douche, même chose. Après quelques essais, toujours pas d'eau, sinon quelques larmes insignifiantes. Je vérifie la cuvette, y a pas de chute d'eau pour satisfaire mes besoins personnels. Je me dis, c'est pas grave, c'est possiblement l'orage qui engorge temporai- rement le système des égouts. J'en avise la direction de l'hôtel sans faire de remous.

    Le temps d'une chanson, le ciel se dégage et nous voilà replongé dans le bonheur tropical. Par la suite, petit déjeu-ner oblige, toujours accompagné de Bob et de Jean-Pierre, sans oublier les chats.

    Tout est bon et le choix ne manque pas : œufs, pommes de terre grillées , fromages, jambons, confitures. Tout ça couronné par un service aux tables impeccable. Le repas terminé, notre trio part à la chasse de bonnes chaises longues sur le bord de la piscine.

    Profitant de chaque instant, allongé gracieusement sous un palmier, je me fais bronzer comme un homard en chaleur. Oups! Changeant de position, je me lève en même temps qu'un coup de vent qui a pour effet de faire tomber un morceau de cocotier sur ma chaise, juste au niveau de ma tête. Jean-Pierre et Bob s'étouffent de rires diaboliques. A quelques minutes, il y a l'océan mais les vagues sont trop fortes pour s'y baigner.

   La semaine est splendide. Le soleil brille pour tout le monde, à peine masqué de quelques nuages.

   Samedi, 12 mai, le temps s'assombrit pour devenir tout gris. Je scrute le ciel et à ma grande surprise, je vois survoler un aigle majestueux déployant ses ailes tout en exécu-tant quelques spirales pour enfin s'effacer de ma vue. Fasciné et à la fois songeur, momentanément, j'y vois presqu'un présage, que dis-je, un message prémonitoire. Mais voilà, n'étant pas superstitieux, je balaye aussitôt de ma mémoire cette idée sombre et dévastatrice. L'orage éclate de nouveau. Des pluies torrentielles inondent toute l'île. Des cascades d'eau surgissent de partout. A la petite boutique touristique, les parapluies se vendent comme des petits pains chauds à 20$ can. l'unité.

    Les 13,14,15,16,17 mai, parfois quelques éclaircis mais pas assez pour profiter du soleil qui a retiré sa révérence. Les vacances sont à l'eau, ça vous rafraîchit tout un voyage.

    Le vendredi,18 mai, c'est l'heure du départ. Le retour s'annonce sans fin. (à suivre)

 

 

  VOYAGE à CUBA : L'ILE de CAYO LARGO

  CINQUIÈME PARTIE : «  LES AVIONS CUBANA, CLOUÉS AU SOL».

          Nous sommes le vendredi 18 mai 2018, jour du retour au Québec.

Ma valise est remplie de vêtements humides, l'eau s'étant infiltré pendant la nuit, à travers le plafond à plusieurs endroits de ma chambre. Je rejoins le groupe Québécois dans le hall de l'hôtel. Je fais le « check out » en remettant ma carte électronique.

        Notre vol avec CUBANA AVIACON est prévu pour 11h20, avec court arrêt à Cayo Coco, puis, direction Montréal.

 Pour éviter la cohue, Jean-Pierre, Bob et moi prenons un taxi vers l'aéroport qui est à cinq minutes, oubliant l'autobus qui nous est réservé. Arrivés à destination, tout est calme, même trop calme. Soudain, une porte s'ouvre et un douanier apparaît et nous avise calmement que le transport aérien vers Montréal est interrompu avec la compa- gnie CUBANA. Pas contre, il nous précise que les vols d'Air Transat et Sunwing sont toujours en service.

  Tous trois, on est estomaqué. On s'arme de courage et de nouveau, nous retournons avec nos bagages à l'hôtel. Dans le hall, tous les voyageurs de CUBANA sont rassemblés. La représentante de Caraibe Sol se pointe enfin le nez pour nous annoncer qu'il y aurait un vol possiblement pour Montréal, soit le lendemain (19 mai,) fin l'après-midi, et que pour l'instant, nos chambres sont toujours disponibles ainsi que les repas gratuits. On refait donc à l'office, une autre inscription, reprenons nos bagages , croisons les doigts pour que le miracle se produise. La journée a été diffi-cile et une bonne nuit de sommeil permet de faire baisser la pression à chacun et de reprendre des forces.

   Le lendemain, après le petit déjeuner, on apprend avec stupeur qu'un accident tragique s'est produit à l'aéroport Internationale de la Havane. Un boeing 737 appartenant à la compagnie CUBANA AVIACION s'est écrasé lors de son départ, tuant 101 cubains voyageurs. Nous sommes tous sous le choc et bien sûr, très attristés et compatissons avec les familles éprouvées.

    L'heure juste vient de nous être confirmée. Toute la flotte du transporteur aérien de CUBANA AVICION est clouée au sol jusqu'à nouvel ordre.

    L'aventure continue, attachez vos ceintures, ça va brasser. (à suivre)

    Demain : « ENFIN, UN VOL VERS VARADÉRO »

 

 

VOYAGE à CUBA : L'ÎLE de CAYO LARGO

SIXIÈME PARTIE :  « ENFIN,UN VOL VERS VARADERO ».

 

   Pour souligner et rendre hommage respectueusement à ceux et celles qui sont morts lors du fâcheux crash survenu à la sortie de piste de l'aéroport à la Havane, le gouvernement cubain décrète deux jours solennels de deuil dans tout le pays.

 

   Sur l'Île de Cayo Largo que nous n'avons pas encore quitté, toutes les activités récréatives, jeux d'animation et spectacles sont annulés, 19 et 20 mai. L'attente à de nouvelles informations pour rentrer au pays nous paraît plus longue et sans fin. Notre moral se fragilise pendant que notre inquiétude monte en flèche.

 

   On se sent très vulnérable, et pour quelques voyageurs, leur impatience rend la situation doublement cahoteuse. On parle haut et fort. Des jurons, plus ou moins orchestrés, éclatent démontrant une agressivité sans réserve et palpable. La vraie nature des ces québecois en détresse, se dévoile. J'ai la tête qui fourmille de honte. Je suis outré, scandalisé de tant d'impertinence. Cette situation me rappelle d'avoir vécu ce même scénario à l'aéroport Pierre ElliotTrudeau lors de notre faux départ pour Cuba,

 

le 4 mai 2018.

 

     Même le soleil s'éclipse. Un vent se lève, un plafond de nuages nous indique, une autre fois, que le temps va se gâter. En effet, une pluie torrentielle nous tombe dessus. Sur le site, s'il y a une système de drainage, il est pour moi désuet ou tout simplement absent. C'est un autre jour sombre qui s'ajoute dans mon carnet de voyageur.

 

Oups! Une lueur d'espoir pointe à l'horizon. Notre dévoué et très gentille représentante de CARAIBE SOL nous informe, que demain 19 mai, il y aura un vol partant de VARADERO, direction Montréal.et que seulement 16 places, pour le moment, sont disponibles. SUNWING sera le transporteur.

 

     Des questions fusent de partout. Qui va rester? Qui va partir? On vient d'enclencher une autre tornade d'insatisfaction. On se croirait en pleine thérapie de groupe. Ma mémoire s'active et je revois une séquence du film devenu un grand classique de suspense  avec l'acteur principal Jack Nicholson « VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU » .

 

     De ma voix Shaespearienne, je réclame le silence.

 

     La représentante de CARAIBE SOL réussit enfin à passer son message. Elle suggère aux vacanciers, une priorité aux personnes qui auraient un problème de santé : cœur, tension, médicaments à renouveler et de lever la main pour établir une première liste. Plus de cinquante personnes répondent à son appel, y compris moi et mes deux compa-gnons de voyage Jean-Pierre et Bob. On se croirait en pleine comédie musicale.

 

    Miraculeusement, mes deux amis et moi sommes sur la liste de départ.

 

    La consigne, c'est d'être prêt en tout temps, la confirmation de l'heure de notre vol à VARADÉRO ne saura tarder.

 

Il est 14h00, l'orage se manifeste de nouveau avec des vents violents et des pluies torrentielles. Jean-Pierre, Bob et moi sommes à la cafétéria pour dîner. Notre aimable représentante de CARAIBE SOL vient à notre table pour nous demander d'être dans le hall de l'hôtel pour 15h00. C'est officiel, nous quittons l'île de Cayo Largo définitivement.

 

C'est une course contre la montre. Chaussé de « gougounnes » ou sandales de plage, sous une pluie battante je tra-verse le site, arrive face à mon appartement, le souffle court. Catastrophe, un grave accident m'arrive. Mal chaussé par ce temps désagréable, je monte le petit escalier, perds l'équilibre, pour finalement m'écraser au sol. Ma tête reste intact fort heureusement, mais avant de me relever, je sens toute mon épaule gauche désarticulée. Je me relè-ve lentement et prends conscience que je suis pas trop amoché, et que je suis malgré tout, encore autonome. Pas le temps de me lamenter, Il est 13h55 , les 16 voyageurs sélectionnés dont je fais parti, montent dans l'autocar qui nous transportera jusqu'au au petit aéroport de Cayo Largo. Sur la piste, un petit avion deux moteurs à hélices ronron-nent déjà à la joie de tous. Les conditions météorologiques se sont améliorées rapidement.

     Enfin, le vol pour VARADÉRO est annoncé.

 

     Pour tous, l'embarquement se traduit par un enchantement qui n'a pas de prix. (à suivre)

 

 

VOYAGE à CUBA 

 SEPTIÈME PARTIE : « EN TRANSIT à VARADERO »

 

     Nous sommes samedi, le 19 mai, en après-midi. Le ciel se dégage rapidement et laisse quelques nuages récal-citrants vagabonder au-dessus de nos têtes.

     En arrivant les premiers à l'aéroport de Cayo Largo, Jean-Pierre, Bob et moi , apercevons sur la piste, à notre grand soulagement, notre petit avion à deux moteurs avec hélices, que je définirais comme ''deux ventilateurs '' .

    L'oiseau métallique de CUBANA AVIACION (circuit local) attends patiemment que les valises soient déposées dans la soute réservée au fret ou aux bagages.  Cette fois, pas de vérifications douanières et de formalités à remplir.      L'embarquement se fait en moins de dix minutes étant seulement seize passagers à monter à bord.

     L'intérieur est d'une grande sobriété et les sièges, bien fixés à la carlingue. Une chaleur tolérable invite également une légion de mouches à faire le voyage. Tel qu'indiqué, l'horaire est respecté à notre grand étonnement. Il est préci-sément 17h00, et un vrombissement accéléré des moteurs nous confirme que notre appareil a pris son envol gracieusement, comme dans le film réalisé par Hall Barlett (1975) « Jonathan Livingston le goéland ».

     Après trente minutes à survoler sans turbulence le territoire cubain, nous amorçons la descente pour atterrir sur le tarmac en toute beauté. à l'aéroport VARADERO. Généreusement, on applaudit le pilote enfermé dans sa cabine (sécurité oblige).

     L'enceinte de l'aéroport est vaste, et pour épargner une longue marche à Bob, je saisis un fauteuil et avec empres-sement, suivi de Jean-Pierre nous allons reprendre nos bagages à la zone indiquée. Quelques minutes d'attente, puis, le tapis roulant est actionné pour nous livrer nos valises. Ça tourne, ça tourne, il ne manque seulement la musique d'un carrousel de cirque pour nous faire patienter. Je récupère rapidement la valise de Bob , mais la mienne et celles de Jean-Pierre et d'autres voyageurs n'apparais- sent toujours pas. Mystère et surprise, le tapis roulant s'immobilise annonçant que c'est complet. Sérieusement, ça ne tourne plus rond dans ma tête. J'ai un léger soupçon d'impatience qui s'installe. Le préposé aux bagages nous indique le bureau des réclamations. Comme un chassé-croisé, je pousse Bob dans sa chaise roulante vers l'endroit indiqué. Je crois vivre une scène imaginée par Charlie Chaplin (mon idole).

     Problème sans doute de communication, nous allons d'un endroit à l'autre, de porte à porte, sans résultat. La fa-     tigue, la pression, pas de médicaments et la douleur à mon épaule gauche qui persiste, je sens que je vais tomber dans le coma. Enfin, un représentant de Cubana nous précise la raison de ce contretemps.

     La moitié de nos bagages sont restés volontairement à l'aéroport de Cayo Largo, afin de respecter les normes établies au transport aérien, c'est-a-dire, éviter tout excédant de bagages qui pourraient compromettre la sécurité des passagers. Bref, pour nous on nous promet que nos valises seront expédiées aussitôt que possible, d'ici 24h00.

     Oups! Nous allons tout de go au comptoir de la compagnie SUNWING prendre nos billets. Grâce à Bob et son fauteuil roulant, moi et Jean-Pierre, passons directement à l'enregistrement précédant une longue filée d'attente.

      Selon l'entente entre l'agence CARAIBE SOL et SUNWUNG, nos sièges auraient été réservés sans difficulté par téléphone directement de Cayo Lardo.

      Donc, tous trois présentons nos passeports, mais l'ordinateur n'a pas nos noms sur ce vol VARADERO-MONTRÉA C'est la consternation totale. La situation gruge nos énergies. On ne voit pas la fin, finir.

     Oups! Notre représentant de CARAIBE SOL réapparaît, confirme qu'il n'y a pas de départ pour nous et que, la com-pagnie CUBANA nous offre le gîte et les repas gratuitement au chic « HOTEL OCEAN  VISTA AZUL» situé à plus d'une heure de l'aéroport. Un autocar confortable et super moderne nous amène à destination. Il est déjà 22h00. Personne n'ose faire de prédiction pour notre retour en terre québécois. C'est la déconfiture. La réalité, c'est que notre groupe est en transit forcé à VARADERO.

     Pour combien de temps? Les paris sont ouverts. Moi, je m'en fou, je veux juste gagner du temps. Je m'ennuie de mes propres. (à suivre)

 

 

VOYAGE à CUBA

 HUITIÈME PARTIE : « UN 747 NOUS ATTEND à la HAVANE ».

 

NOTE : Dernier récit de ce voyage rocambolesque.

 

               SUNWING et même AIR CANADA n'ont aucun siège de libre pour nous qui vivons un sentiment d'abandon. L'angoisse et la détresse s'installe de nouveau dans tout notre être. Donc, refoulez une autre fois à l'aéroport de VARADERO, nous nous sentons comme les hébreux quittant l'Égypte pour une TERRE PROMISE. La différence, c'est que nous n'avons pas de prophète comme Moise, pour nous guider.

             On dit, que l'Histoire se renouvelle à travers le temps. Ici, le scénario est plus moderne, plus d'actualité. Aussi, j'aimerais vous préciser, l'authenticité des faits avec ses rebondissements est vérifiable grâce à mes deux témoins compagnons de voyage, Bob et Jean-Pierre, acteurs de premier plan, dont je parle dans chacun des chapitres ou textes descriptifs.

     Oups! Voilà qu'au bout du tunnel une lumière s'illumine d'espoir. Un représentant de CUBANA daigne enfin briller par sa présence. Tout de bleu vêtu il nous rassemble et livre son message. Des sueurs perlent sur son front, symboles sans doute d'un travail long, intense et pénible. Les yeux cernés comme un zombi, on découvre que ce pauvre et jeune cubain dont le zèle n'a aucun doute, a son voyage et qu'il n'a pas dormi depuis 24 heures. Avec peu de moyen, des directives qui n'arrivent pas correctement, il doit, pour le moment, gérer la crise seul. Prenant son courage à deux mains, il nous donne l'heure juste en nous confirmant que notre départ prévu avec SUNWING pour Montréal ne fera pas de VARADERO mais plutôt de la HAVANE, possiblement demain, en ajoutant, si la météo le permet.

      Vous serez donc transportés vers une nouvelle destination immédiatement. Encore une fois, les frais d'héberge-ment et les repas seront aux frais de CUBANA AVIACION.

      Sur ce, si je comprends bien, on doit donc reprendre un autocar et rouler plus d'une heure vers notre nouveau site de rêve, qui sera nul autre que le chic et merveilleux HÔTEL OCEAN VISTA AZUL (5 étoiles). Notre sauveteur et dévoué cubain, devenu guide par défaut, nous demande de le suivre vers l'extérieur, tout au bout de l'aérogare.

      Au bout de mon souffle, je saisis de nouveau Bob, le pousse dans son fauteuil roulant, Jean-Pierre prend ses bagages et nous voilà enfin à l'extérieur avec tout le groupe québécois. Je me rends compte que sous le poids de mes 77 ans, ma nouvelle tâche de bénévole-volontaire devient de plus en plus lourde. Je suis en chaleur, j'ai la face qui suinte comme un iceberg au soleil. Moment de pose et de soulagement pour tous ce beau monde épuisé que nous sommes, monte dans l'autobus confortable et climatisé qui nous mènera sagement vers l'inconnu. Il se fait tard, la nuit est tombée, nous arrivons finalement à notre hôtel les yeux entrebâillés.

       A l'office, l'accueil est chaleureux. Un bracelet jaune nous identifie officiellement comme client de l'Hôtel Océan Vista Azul et une carte électronique nous est confiée pour ouvrir notre somptueuse chambre qui nous est réservée au deuxième étage. Tout m'indique par le confort et la décoration exotique que je suis véritablement à un hôtel cinq étoiles qui brille de propreté.

      Je m'évanouis sur mon lit comme une feuille morte sans lendemain.

Nous sommes maintenant le lundi 21 mai. Le réveil est brutal. Pas de valise malheureusement qui a été retardée à Cayo Largo. Donc, pas de vêtement de rechange, pas de rasoir, pas de brosse à dents, pas de médicament. Je ne peux prévoir des effets secondaires collatéraux. L'inquiétude s'amplifie mais le moral tient bon. Pendant toute la journée, entre les succulents repas et à toute heure, nous devons nous présenter au local des réclamations pour récupérer nos bagages. Patience, une note de service signale que nos valises sont en route vers notre hôtel. Effectivement, la livraison s'est faite le lendemain, 22 mai, en après-midi.

      Même jour, les 12 rescapés québécois, sommes toujours constamment en attente pour un vol. Dans le hall de l'hôtel, on fait la navette entre le petit bar pour noyer notre mauvaise humeur et l'office, en quête d'une bonne nou-velle. Toujours rien pour faire des vagues. Pourtant, l'océan est à deux pas.

     Oups! Ce n'est qu'en fin d'après-midi que le rideau tombe.

     En effet, notre guide représentant de CUBANA soudainement apparaît, et à notre grand soulagement nous certifie qu'à une heure du matin (23 mai), un bus nous amènera directement à l'aéroport de la Havane et qu'un 747 de CUBA -NA AVIACION, s'envolera pour Montréal.

    Après avoir joué au ''yoyo'' avec l'info, cette fois c'est la bonne. Arrivés à l'aéroport, à notre grande joie, sur le ta-bleau électronique est inscrit : Vol 177 - MONTRÉAL -7h00. Pour une dernière fois, un léger retard nous garde en haleine. L'embarquement se fera à 9h00. Bob, Jean-Pierre et moi, avons les premiers sièges juste après la première classe, qui, curieusement n'est occupée par passagers.

     Près du hublot, Bob hérite d'une toux répétitive. Au centre, Jean-Pierre s'isole avec son IPOD, et moi, livre en mains, bien assis au bord de l'allé, que je trouve pratique pour les besoins de ma prostate toujours en éveil.

     A la ligne de départ, notre appareil rugit de toutes ses forces, prend son envol si gracieusement que je me demande si je ne saurais pas sur un tapis volant?  Le repas et le service est excellent. Pas la moindre turbulence. Je me sens enfin en harmonie avec le cosmos. Entre ciel et terre, de nouveau, j'ai le cœur qui lévite sur un coussin de BONHEUR.

     En temps réel, un écran devant nous, transmet des images époustouflantes de notre approche de la piste d'atterrissage Pierre Elliott Trudeau. Comme un jeu vidéo, j'ai l'impression de piloter moi-même ce mastodonte vaisseau-métallique qui touche le sol en toute beauté. Pour remercier le chef pilote et tout son équipage, les applaudissements fusent de partout. En détachant ma ceinture, je sens une grande liberté renaître, doublée d'une grande joie de retrouver mon unique Québec, surtout mes chers parents et mes amis inséparables.

     Enfin, j'oublie HIER, pour que DEMAIN soit meilleur qu'AUJOURD'HUI.

 

    Oups! Prochain voyage déjà en préparation, ÉGYPTE.